COUPE DE FRANCE DE FINALE) - APRÈS LA QUALIFICATION DE L’AS MONACO En passant par l’Allier
Pour sa reprise, Monaco s’est offert une frayeur à Moulins, chez les amateurs bourbonnais, pour finalement se sortir du piège dans une ambiance atypique
Rien n’est vraiment normal dans un 32e de finale de Coupe de France. Les repères ne sont plus là. On se cherche. Nous les premiers. D’ailleurs, c’est la première fois qu’un match de l’AS Monaco se termine sans conférence de presse. La table et les chaises étaient pourtant installées. Une zone mixte avait même été préparée pour l’occasion mais ni Leonardo Jardim ni Stéphane Dief, le coach de Moulins-Yzeure, ne se sont attablés. Croisé avant la sortie du stade avant qu’il rejoigne son bus, nous avons échangé nos voeux avec Leonardo Jardim; dans un sourire, le Lusitanien nous a dit qu’on se reverrait mardi pour NiceMonaco en Coupe de la Ligue. On a alors compris qu’il n’y aurait pas de conférence de presse. Nos confrères locaux, qui découvraient Leonardo Jardim, ont été surpris.
« Notre première mi-temps est catastrophique »
Le coach portugais avait fait son débrief du match à Eurosport, le diffuseur officiel de l’épreuve. Comme on côtoie l’ancien coach du Sporting depuis 2014, on a quand même eu droit à un petit traitement de faveur. C’est ainsi qu’il nous a livré son sentiment sur le match face aux amateurs de N2 (5-2) dont nous vous transmettons l’intégralité une fois les guillemets ouverts : « Pas d’engagement en première mi-temps, en seconde, plus d’engagement, plus de qualité, gagné, c’est tout ». Le style télégraphe peut surprendre mais tout est dit. Pourquoi s’attarder ? Dans ses pas, Rony Lopes a étayé les propos de son coach en admettant que l’ASM avait « haussé son niveau après la pause, jouant avec plus d’intensité ». Et puis le capitaine Andrea Raggi s’est arrêté. Dans son style direct et franc, l’Italien a analysé le match en deux temps de son équipe. « Comme d’habitude, le premier match après les fêtes est toujours compliqué. Notre première mitemps a été catastrophique. ». On répète le mot « catastrophique » car il est lourd de sens. « Oui, quand tu prends deux buts contre une équipe amateur, tu ne peux pas être content. À la pause, on s’est regardé dans les yeux, on s’est parlé et on s’est dit qu’il fallait faire quelque chose car si tu ne gagnes pas aujourd’hui, c’est compliqué pour la suite de la saison. »
« Ils sont restés très classes, très pros »
Au final, Monaco s’est qualifié, maîtrisant parfaitement sa seconde période, sans jamais tomber dans la facilité. « Ils auraient pu se la jouer facile, nous prendre de haut comme on l’a déjà vu avec des équipes de Ligue 1, mais ils sont restés très classes, très pros. Sur le terrain, j’ai senti des mecs concentrés, vigilants. Sur chaque corner que l’on a obtenu, ils étaient parfaitement en place, concentrés. Ils ont fait de la gestion tout en étant efficaces. En transition rapide, ils sont injouables. En seconde période, on perd deux ballons d’entrée, on se fait sanctionner deux fois », soulignait Benjamin Souhier, le défenseur de Moulins-Yzeure, à la fois admiratif et ravi d’avoir affronté une équipe concentrée jusqu’au bout. Évidemment, tout n’a pas été parfait dans l’Allier. Un 32e de finale sur la pelouse d’un club amateur ne l’est jamais vraiment. Mais ce matin l’ASM est encore en lice sur les trois tableaux hexagonaux et reste concentrée sur ses objectifs : la deuxième place de Ligue 1 et une victoire finale en coupe.