TOP JOURNÉE) / APRÈS CASTRES - TOULON (-) Frustrés mais pas coulés
Les Rouge et Noir ont fait preuve en vain d’une belle solidarité en Corrèze. Remplis de frustration, ils abordent la suite avec une motivation décuplée.
Excuse valable ou pas, conditions de jeux exécrables ou pas, le RCT a encore échoué à l’extérieur, là où il devait vraiment s’imposer pour démarrer la nouvelle année sur des bases plus conformes à ses ambitions. Mais est-ce aussi grave que cela, finalement? Passée la légitime déception d’avoir raté le coup si près du but, à l’image de Mathieu Bastareaud, on peut quand même relever quelques vrais motifs de satisfaction dans cette prestation, toute de courage et d’abnégation collective. « Moi je n’ai rien à reprocher à mon équipe. On s’est envoyé pendant tout le match », relevait justement le capitaine toulonnais, quand même rassuré par le comportement du groupe en cette période difficile. Au-delà du simple résultat, c’était quand même un des objectifs principaux du jour: «On avait besoin de se retrouver. Je pense que ce match à Brive était l’occasion. On s’était beaucoup parlé avant. On avait employé des mots forts entre nous et aujourd’hui, je pense qu’on l’a montré.» Et de préciser : « On venait ici pour s’envoyer. On n’avait pas parlé de résultat, juste qu’on devait s’envoyer. On savait qu’avec ce terrain et ce temps, ici, ce serait certainement du jeu à une passe et beaucoup de jeu au pied. Ça a été le cas. On n’a vraiment pas été surpris.»
Réaction d’orgueil...
Doublement avertis par le cuisant échec de Montpellier sur ces mêmes terres boueuses la semaine précédente, les Rouge et Noir ont bien eu la réaction d’orgueil escomptée. Mais les valeurs morales, si essentielles à la bonne marche et aux performances d’un groupe, ne sont malheureusement pas toujours suffisantes pour gagner. Tout à la fois déçu et en colère, Bastareaud précisait : «Au vu du match et du scénario, on ne peut qu’être déçu. On savait qu’ici, c’est toujours compliqué. Physiquement, ce sont toujours des gros matches. Il nous a juste manqué quelques secondes. On a pris cet essai à la fin. On a craqué. On repart avec la défaite. Mais bon, il y a certaines décisions qu’on ne maîtrise pas », rappelait le capitaine toulonnais, faisant notamment référence à l’essai refusé en début de seconde période par M. Brousset à Alby Mathewson. Explications : «Quand je demande à l’arbitre, il s’empresse de me dire qu’en haut (l’arbitre vidéo, Ndlr), on lui a dit qu’il n’y avait pas essai. Les ralentis ne sont même pas passés. Bon, OK!» Le message a semble-t-il été parfaitement reçu et entendu. Comme Fabien Galthié, sans doute le plus furieux d’entre tous après ce mauvais coup, Basta a noté et compris qu’il ne devrait encore pas attendre de cadeaux du corps arbitral cette année.
... et réelle fragilité
Mais il sait aussi que son équipe, aussi soudée soit-elle, a encore démontré une réelle fragilité, ce qui n’est pas spécialement rassurant avant de se retourner vers la coupe d’Europe. Gageons qu’en sus d’un nouveau précieux point de bonus défensif, qui lui permet quand même de continuer à regarder en haut du tableau, elle saura régler tout ça très bientôt : « On a prouvé par le passé qu’on avait du mental. On sait qu’on l’a au fond de nous. Maintenant, il va falloir le sortir», résume Mathieu Bastareaud, sans se cacher derrière son petit doigt. Trévise, qui arrive dès ce dimanche à Mayol dans le cadre de la 5e journée de Champions Cup, a intérêt à bien se tenir… Car, une fois n’est pas coutume, les Toulonnais afficheront clairement l’ambition de s’imposer avec le bonus offensif, pour espérer se qualifier, bien sûr, mais aussi pour commencer à solder en partie l’immense frustration accumulée depuis le début de la saison.
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