Monaco-Matin

Nice : la tuile !

- PHILIPPE HERBET

C’était un match à ne surtout pas perdre. Mais, hier soir, les Niçois n’ont pas su faire le job. Mis, en tout cas, suffisamme­nt d’intensité et surtout de précision technique dans leur jeu pour éviter aussi terrible déconvenue. A 2-0, on les pensait pourtant en mesure de signer un succès presque tranquille. Las, quand la maladresse vient s’ajouter au doute, surtout dans ce sport, il n’y a guère à espérer. « On est fragile. Et chaque erreur s’est payée cash », regrettait un Malden Kasic qui avouait aussi que probableme­nt, sur ce match, son groupe a « manqué de caractère ». Ce sont bien souvent les petits détails qui, mis bout à bout, font la différence. A l’occasion du premier set, on a encore pu le vérifier. Parce que si Nantes, grâce notamment au bras surpuissan­t de son pointu Overbeeke a longtemps fait jeu égal avec le NVB, la bande à Jaumel était néanmoins parvenue à faire la différence, en affichant, à cet instant précis, une belle présence au filet et suffisamme­nt d’efficacité à la réception. Autant d’indices susceptibl­es, le croyait-on du moins, de laisser grandes ouvertes les portes de l’optimisme. Bien que malmenés dès l’entame de la seconde manche, ce diable de Vasyll Tupchii, toujours aussi chaudbouil­lant en attaque, et ses coéquipier­s trouvaient les ressources nécessaire­s pour effacer les 4 points de retard qu’ils comptaient alors au tableau d’affichage (pour autant de fautes directes), et repasser en tête (20-19) juste avant le money-time. Poussés par leur public, ils ne laissaient d’ailleurs pas passer l’occasion de basculer à 2-0, ce qui, bien évidemment, leur offrait ensuite la possibilit­é de voir venir. Mais encore une fois, en volley, rien n’est jamais définitive­ment joué. Et si l’impression était que ce NVB, alors en tenue de combat, n’allait rien lâcher, le troisième acte de cette partie voyait les Nantais faire soudaineme­nt souffler un vent de révolte sur Palmeira. Kolev, Bastos et leurs copains n’ayant su déjouer le piège et conclure en trois sets secs, il leur fallait donc disputer au moins une manche supplément­aire pour espérer aller chercher cette victoire ô combien importante. Mais comme tétanisés par l’enjeu, et surtout à l’évidence privés de solutions face à un adversaire en revanche à qui la réussite avait choisi de sourire, ils ne pouvaient que constater les dégâts. Contraints de baisser pavillon deux fois de suite et de rester sur le taraflex bien plus longtemps que prévu. Jusqu’à ce maudit tie-break, tout aussi mal négocié, et qui n’aura d’ailleurs jamais laissé le moindre suspense s’installer.

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(Photo Franck Fernandes) Les Niçois incapables hier de conclure victorieus­ement, après avoir mené -...

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