Monaco freiné à Montpellier
Sans trop prendre de risques, l’AS Monaco a ramené un point de Montpellier au terme d’un match plutôt cadenassé (0-0)
Leonardo Jardim aurait sans doute aimé un peu plus de folie pour sa 200e sortie sur le banc monégasque. Nous aussi, au vrai. Malgré la présence d’une machine à hot-dogs maison à la collation presse d’avantmatch et d’un croustillant plateau de fromages, ce déplacement montpelliérain ne restera pas dans nos mémoires à la sortie d’un triste match nul sans but (0-0). Sur une pelouse qui lui réussit pourtant si bien d’habitude - invaincu depuis plus de 25 ans en championnat - Monaco n’a, cette fois, pas réussi à repartir de la Mosson avec les trois points. Pourtant, la victoire de Marseille à Rennes (3-0) un peu plus tôt dans l’après-midi avait mis la pression sur l’escouade monégasque puisqu’au coup d’envoi l’OM était à égalité de point avec l’ASM. Un signe que cette bataille à trois, l’OL étant le troisième larron, pour la place de dauphin du PSG sera longue, âpre et passionnante. Une pression qui n’a pourtant pas eu l’effet escompté. « Le championnat ne se jouera pas en janvier », a simplement répliqué Jardim.
Lyon peut en profiter
Au coeur d’un mois de janvier interminable (8 matches en 25 jours), l’ASM avait décidé de faire tourner au sein d’un 4-2-3-1 remodelé où Ghezzal et N’Doram étaient venus grappiller un peu de temps de jeu. Mine de rien, Monaco rejoue dès mardi soir contre Nice. Hier, Falcao, Joao Moutinho, Tielemans et Sididé sont restés au chaud, ce qui n’est pas rien. Après un début de match intéressant, où le jeu était direct avec des excentrés qui rentrent, des latéraux qui montent, du jeu vers l’avant à la récupération du ballon, on s’est vite laissé emporter par le doux vent frais de la Mosson. C’était un match gentillet. Avec des intentions mais beaucoup trop de maladresse dans le dernier geste pour permettre aux puristes de voir des buts. On pensait que la seconde période, entamée sur un rythme un peu plus soutenu, allait permettre à l’ASM d’ouvrir le score mais ce n’était qu’un leurre. Seule la rentrée de Diakhaby aura donné un peu de volume aux attaques monégasques. Ce n’est rien mais déjà la victoire contre Nice, mardi soir en Coupe de la Ligue, était particulière dans le sens où Monaco avait volontairement refusé le ballon (30% de possession). Hier, ce n’était pas un grand Monaco non plus. Au final, Benjamin Lecomte n’a pas eu à tellement s’employer. « Contre les grosses cylindrées, on a toujours répondu présent », lâche Michel Der Zakarian, le coach de Montpellier. Hier soir, on n’a pas surtout vu un Monaco gestionnaire, ce qui confirme qu’en dépit de sa bonne série (invaincu depuis 7 matches toutes compétitions confondues), le club du Rocher n’a pas encore retrouvé son style ni sa capacité à dominer les matches. Ce matin, le club champion de France en titre peut légitimement s’inquiéter car Lyon, qui reçoit Angers à 17 heures, peut faire une OPA sur la deuxième place en cas de victoire. Le tout sous le regard attentif de l’OM, tapis dans un coin. Et dans quinze jours, en l’espace d’une semaine, Monaco jouera ses deux concurrents directs en championnat. Cette fois, il ne faudra pas se contenter du minimum…