Les enjeux évoqués lors des voeux du maire
Le maire de La Turbie a présenté ses voeux à la population et à de nombreux maires des communes limitrophes conviés hier matin. Moment convivial mais aussi messages politiques
Nous ne sommes pas des délégués d’une intercommunalité. Monsieur Macron, laissez-nous travailler. Il faut que cesse cette forme d’arrogance démocratique. 85 % des maires assument leur fonction de façon totalement bénévole. Les communes ont besoin de soutiens financiers pour réaliser leur projet. Or, la suppression des départements, échelons de proximité et de solidarité, serait pour nous le début de la fin. Et c’est une menace aujourd’hui. » Hier, devant ses administrés, mais aussi de nombreux maires des communes limitrophes, Jean-Jacques Raffaele a d’emblée souligné les difficultés de sa commune face à la politique engagée par Emmanuel Macron. Comme le fit en début de semaine Xavier Beck, maire de Cap-d’Ail, présent hier à La Turbie, Jean-Jaques Raffaele a expliqué la crainte qu’il avait de voir ses missions réduites par d’État. « Il voudrait la suppression des communes qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Le président de la République a pourtant dit, aux maires de France réunis: “J’ai besoin de vous ”. Alors moi, j’ai envie de lui répondre: “Monsieur le Président, faites-nous confiance ! ”»
Bretelle de Beausoleil : du retard…
Et de mettre en doute la politique
nationale encore quant aux travaux de la bretelle de Beausoleil. « J’ai cru comprendre que leur mise en oeuvre avait pris du retard. Je viens d’écrire à la ministre chargée des Transports Élisabeth Borne. Si ce projet devait être remis en cause, ça deviendrait scandaleux. Des accords ont été signés chez les représentants de l’Etat. » 2018 sera aussi l’année des grands travaux avec, en septembre, le lancement de la
rénovation de la piscine Princesse-Charlène pour laquelle la commune déboursera 400 000 euros. « Il s’agit d’une restructuration totale du bâtiment. La livraison est prévue en mai 2019. » Cette restructuration permettra un accueil pus large pour les scolaires. Autre sujet qui tient à coeur à Jean-Jacques Raffaele, la sécurité sur les voies de circulation. « Les routes qui ne doivent pas être prises pour une piste de Grand Prix ».
Une vidéo verbalisation va donc être installée. Elle pénalisera les conducteurs que le maire qualifie de « chauffards ». Les piétons eux, seront heureux, avec la « piétonisation » de la Place Théodore-deBanville. Le projet de restructuration du stade d’entraînement de l’AS Monaco sera également à l’ordre du jour. « À terme, ce sera également de l’emploi pour les Turbiasques. » Enfin, le SDIS (Service départemental
d’incendie et de secours) contribuera à la rénovation de la caserne des pompiers à la fin de l’année. Dans un autre domaine, la ville fait des progrès… numériques. «L’opérateur Orange va commencer à installer la fibre dans les quartiers. Elle était prévue pour 2020. C’est peut-être la bonne nouvelle de l’année.» Une bonne nouvelle effectivement mais qui place La Turbie loin derrière sa voisine Cap-d’Ail dorénavant « fibrée». Pour tous les foyers, ce sera la possibilité de disposer d’un réseau internet beaucoup plus rapide. Bien sûr, les familles pourront alors regarder d’innombrables chaînes de télévision, tout en jouant à des jeux vidéos et écouter de la musique par exemple. Mais ce n’est pas seulement un confort pour les loisirs des foyers. Alors que Monaco a voté une loi sur le télétravail en juillet 2016, permettant ainsi un travail partiellement à domicile, l’arrivée de la fibre à La Turbie pourrait bien avoir des conséquences économiques bien plus importantes.