Trois Niçois stars de «Danse avec les seniors»
Nicole et Bernard Bollio dans la catégorie « couples » et Brigitte Giacalone en « individuelles » remportent la finale du concours organisé par le conseil départemental. Haut la jambe...
On finit par oublier qu’ils sont tous amateurs. Douze couples. Sept danseuses individuelles. Tous en piste, hier, sur la scène de la salle Apollon, à Acropolis, pour la finale du concours département « Danse avec les seniors ». Ultime épreuve couronnant les bals seniors déployés toute l’année au Palais sarde et dans d’autres communes des AlpesMaritimes. Quatrième édition du tonnerre, présidée, pour la seconde fois, par la chanteuse Jeane Manson. Extraordinaires candidats! Pas des jeunots, puisque la toise de l’âge démarre à 55 ans. Mais quelle leçon de vitalité et de talent ! Tous venus avec des cargaisons de costumes pour avoir la tenue idoine. On n’exécute pas un charleston comme une valse musette. On a vu de jolies jambes gainées de voile noir pailleté, terminées par des socquettes blanches, enchantées par des souliers scintillants. Ici des volants flamenco pour elle et un petit chapeau piqué de strass pour lui. Philippe Rossini, vice-président du Département, délégué aux seniors, s’enflamme, annonce les danses, les numéros de dossards, tandis que Thierry Noll et son orchestre plus les musiciens de Luis Saldivia Vega, donnent le « la » et le tempo. Du symphonique et de la chanson, joliment interprétée, comme toujours par Marie-Pierre, sanglée dans un fourreau de sirène. Voici les bretelles et le béret rouge et la jupe canaille pour la petite mendigote à la taille fine. C’est au tour des femmes en solo. Plutôt des garçonnes en robes droites, courtes, frangées, bandeau sur le front, sautoir de perles et fume-cigarette. Le charleston donne des envies d’années folles. Avant qu’il ne soit dépassé par le madison arithmétique ou le cha-cha-cha déhanché. Dans les coulisses, c’est un bazar d’étoffes chatoyantes, de froncés lamés, de manches ruchées, de pantalons à galons. On se change comme ça. Sans honte. On s’éponge. On exprime son (Photo François Vignola)
bonheur. Serge et Marguerite dansent depuis 12 ans : « Une grande joie, une grande fierté. Ce concours est une fête dans la convivialité. Le sentiment d’avoir fait quelque chose de bien malgré le trac. Un aboutissement, un soulagement, une excitation. » Nicole, elle, a appris à danser toute jeune avec son père dans les fêtes foraines : «La danse permet de faire du sport avec plaisir, déstresse, libère...»