Dakar : Peterhansel et Méo hissent les couleurs à Tupiza
(Photo EPA/MAXPPP) Stéphane Peterhansel a certainement vu ses chances de titre « se gâter » samedi, mais le pilote de Peugeot ne lâche rien pour autant : il a remporté hier la 8e étape du Dakar-2018, devant son coéquipier Cyril Despres, son compagnon d’infortune de la veille. Sur les pistes boueuses entre Uyuni et Tupiza (498 km de spéciale), les pilotes français ont terminé aux deux premières places, devant le Qatarien de Toyota Nasser Al-Attiyah (à 2’12’’), de quoi mettre un sourire sur leurs visages abattus de la veille. Au classement général, la donne reste inchangée : Carlos Sainz a géré sa course, pour finir à 7’04’’ du vainqueur. Il gardera une confortable avance jusqu’à mardi au moins (1h06’07’’ sur Al-Attiyah, 1h13’42’’ sur Peterhansel), puisque la 9e étape, programmée aujourd’hui entre Tupiza et Salta en Argentine, est annulée en raison du mauvais temps. Chez les motos aussi, avis de tempête! Le leader français Adrien Van Beveren (Yamaha) n’a plus que 22 secondes d’avance sur son poursuivant argentin Kevin Benavides (Honda). Mais derrière lui, ce sont six pilotes qui se tiennent en dix minutes, soit la promesse d’une deuxième semaine serrée. Parmi eux, le Français Antoine Méo (KTM), vainqueur hier. Décrocher enfin une première victoire majuscule en rallyeraid. Rejoindre son modèle, un certain Jean-Louis Schlesser, au palmarès de l’Africa Eco Race. Il en rêvait. Il l’a fait ! Principal challenger du tenant du trophée Vladimir Vasilyev au départ de Monaco, le décembre, Mathieu Serradori est parvenu à marier performance et constance onze jours durant entre Maroc et Mauritanie pour imposer son Buggy sur les bords du lac Rose, hier à Dakar. Longtemps en embuscade dans le sillage de la Mini du leader, le Fréjusien de ans a profité de la première erreur du Russe pour prendre les rênes du classement auto, mercredi janvier, dans les dunes mauritaniennes, du côté de Chami. Une fois aux commandes, le tandem indissociable qu’il forme avec son copilote belge Fabian Lurquin restera insensible à la pression. De quoi tenir la distance des trois ultimes étapes, jusqu’au podium de la délivrance gravi hier avec plus d’une heure d’avance sur Vasilyev. En moto, c’est l’Italien Paolo Ceci (KTM) qui remporte cette édition après un long cavalier seul en tête. (Photo Alessio Corradini)