Un Comorien sans papiers d’identité interpellé à la gare maritime
Un Comorien d’une trentaine d’années a dû vivre un cauchemar le 5 septembre dernier, vers 9 heures, quand il a été contrôlé par les policiers à la gare maritime ! Quelle angoisse, en effet, quand les agents filtrent obligatoirement les passagers débarqués d’un navire de croisière qui accèdent à cet espace de sécurité et repèrent l’intrus dans un véhicule de l’Office maritime monégasque. Dans l’habitacle, parmi les trois personnes présentes, l’individu, natif de cet archipel situé au nord du canal du Mozambique, dans l’océan Indien, ne peut présenter aucun papier d’identité. Comme il précise avec insistance qu’il travaille pour une société d’intérim et qu’il en a donné la copie, l’intéressé est pressé de questions.
« Il devait être embauché le matin même »
« Il avouera rapidement avoir produit une fausse carte d’identité française, confirme le président Jérôme Fougeras Lavergnolle en l’absence du prévenu à l’audience, pour être embauché. In fine, il reconnaîtra qu’il est en situation irrégulière en France depuis 2015. Aussitôt conduit dans les locaux de la Sûreté publique, cet homme, effectivement sans emploi, confessera l’acquisition de papiers d’identité à un ami de la région parisienne pour la somme de 400 euros. Il s’en est servi pour la première fois afin de décrocher un job en Principauté, le nom mentionné sur les documents est son véritable patronyme. Il devait être embauché le matin même… » Pas de chance ! Au cours de ses réquisitions, le procureur Alexia Brianti évoquera la qualification retenue de faux grossier. « L’identité judiciaire a relevé des anomalies typographique et photographique. Évidemment, Monsieur ne comparait pas pour s’expliquer. On ne peut pas tolérer de tels agissements en Principauté et cumuler une situation irrégulière depuis des années. Même pour une situation humaine difficile. » Une amende dissuasive avec sursis est réclamée à hauteur de 1 000 euros. Le tribunal divisera par deux les réquisitions du ministère public. Soit 500 euros, sursis compris pour un prévenu jamais condamné auparavant. (Photo archives NM)