Sébastien : « Bien sûr que je suis coupable »
L’animateur du Plus grand cabaret est à l’affiche d’Une chance sur six, une fiction de son cru, sur France 2
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on content d’assurer à France 2 de bonnes audiences en tant qu’animateur le samedi soir, Patrick Sébastien est aussi une valeur sûre dans le domaine des fictions. La preuve avec la drôle d’histoire d’Une
chance sur six, sur France 2 ! N’estce pas risqué de commencer l’histoire d’une
Une chance sur six avec un héros, que vous interprétez, qui s’accuse d’entrée de jeu ?
Effectivement, dès les premières secondes de la fiction, il dit aux téléspectateurs : « Je suis coupable, bien sûr que je suis coupable. La question n’est pas de savoir si je suis coupable, mais de savoir si tu auras les preuves pour le démontrer. Et, ces preuves, tu ne les auras jamais ! ». J’ai voulu surprendre ceux qui vont nous regarder en entrant dans l’histoire d’une façon différente de ce que j’avais fait lors de mes deux précédents téléfilms. Après, jusqu’à la dernière minute, il ne faut pas la lâcher, car j’ai goupillé une histoire à rebondissements. Où puisezvous l’inspiration pour écrire ces histoires à tiroirs ? C’est ma culture, j’aime les histoires machiavéliques, je suis un admirateur d’Alfred Hitchcock, d’Agatha Christie, de certains films, comme Les
Neuf Reines, un film argentin, ou L’Accusé, un film policier espagnol sorti l’an dernier.
Comment décririezvous votre personnage, Hubert Valon ? Dans mes deux précédents scénarios, je jouais un avocat et un boucher. Là, j’ai pris un antiquaire parce que ma mère, il y a longtemps, faisait souvent la cuisine dans des salons d’antiquaires. Donc, ce genre de personnage, je l’ai rencontré. Hubert Valon est un peu précieux, bisexuel mais pas du tout dans la caricature. C’est un mec qui a vécu avec sa femme pendant des années, et qui a soudain, comme il le dit, un penchant pour les hommes et « quand on se met à aimer les hommes, ce n’est pas parce qu’on n’aime plus les
femmes »… Et c’est un joueur. Moi aussi j’ai eu une période joueur. Les vrais flambeurs ne jouent pas pour gagner de l’argent mais pour s’acheter de l’adrénaline. Écrire ou jouer, que préférezvous ?
Les deux (rires) ! J’adore écrire ce type d’histoire, et si en plus je peux entrer dans la peau des personnages que j’ai inventés, c’est un bonheur. C’est fascinant à concevoir, de se dire que c’est parti d’une nuit seul devant mon ordinateur. Et j’aime aussi que tout cela soit conçu avec le réalisateur Jacques Malaterre, qui signe avec moi le scénario.
Une chance sur six à 20 h 55 sur France 2