Le chef sniffait de la coke dans les toilettes
On a parlé de poudre blanche à l’audience du tribunal correctionnel, avec un chef cuisinier britannique à la barre. Certes, il n’était pas question de rehausser la saveur de ses plats avec quelques pincées de coke ! Mais d’utilisation personnelle de cette substance alcaloïdique pour une adhésion encore plus folle au goût de la fête. Car ce septembre , la Principauté célèbre le culte de la navigation de plaisance avec son célèbre « Yacht Show ». Les policiers, aux aguets, scrutent la moindre anomalie afin d’éviter tout dérapage. Arrivés au niveau de « La Rascasse », ils remarquent une personne. Elle attend d’aller aux toilettes. Comme ils constatent sa façon de renifler en permanence, les agents décident de le contrôler quand il monte au premier étage. « Vous déteniez , g de cocaïne, relève le président Jérôme Fougeras Lavergnolle. Quelles étaient vos intentions ? » Le prévenu, la trentaine, un peu girond et jamais condamné, est maître queux sur un navire. D’ailleurs, il est venu de Chicago pour comparaître à cette audience. Il avoue qu’il était « rentré dans les toilettes du niveau supérieur pour consommer. C’est quand je suis sorti que les policiers m’ont arrêté… » Le magistrat note une alcoolémie de , mg/l et cherche à connaître le dealer qui a fourni la drogue et à quel prix. « C’est un inconnu qui traînait devant La Rascasse qui me l’a donnée, répond le fin gourmet. C’était d’ailleurs la première fois que j’en prenais… » Si le couvercle est moins hermétique dans les pays anglo-saxons, l’intéressé apprendra que la tolérance zéro est en vigueur en Principauté pour les stupéfiants. « C’est en tarissant la consommation, poursuit le procureur Cyrielle Colle dans ses réquisitions, que nous pourrons éradiquer le trafic. Cette simple comparution aura certainement fait son effet sur son comportement à venir. Prononcez une amende de € à € ! » Pour la défense, les faits sont simples, « même si la police essaie de les rendre plus obscurs, précise Me Arnaud Cheynut. La quantité n’est pas problématique. La drogue n’a pas de vocation à être vendue. Mon client n’est pas quelqu’un de dangereux. Il travaille sur un navire pendant deux semaines non-stop ! Il ne cherchait pas de stupéfiants ! On lui a mis dans les mains ! Il est venu de très loin pour vous dire qu’il est coupable. Sans antécédents judiciaires, l’avertissement doit être symbolique ! » Le tribunal suivra les réquisitions minimales du ministère public : € d’amende.