Monaco-Matin

Cédric Herrou arrêté pour violation de son contrôle judiciaire

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Cédric Herrou, figure emblématiq­ue de l’aide aux migrants, a été contrôlé jeudi sur l’autoroute A8, au niveau du péage de la Turbie, et placé en rétention judiciaire. Des policiers avaient en effet repéré un peu plus tôt son véhicule aux abords de Vintimille. Or, Cédric Herrou n’a pas le droit de se rendre en Italie. C’est l’une des mesures prononcées dans le cadre de son contrôle judiciaire. Le militant associatif est en effet mis en examen, depuis l’été dernier, dans le cadre d’une informatio­n judiciaire ouverte au tribunal de grande instance Grasse.

Remis en liberté

C’est là, auprès de la magistrate qui instruit l’affaire, que Cédric Herrou a été conduit hier soir après 24 heures de rétention. Pour cette violation de son contrôle judiciaire, la justice aurait pu prononcer la révocation de ce dernier et le placement en détention du militant associatif. Il n’en a rien été. Cédric Herrou est ressorti libre du tribunal. « Il a en effet expliqué n’avoir eu d’autre choix que d’emprunter cette route qui borde Vintimille pour se rendre à Nice à cause d’un éboulement sur celle qu’il emprunte habituelle­ment », rapporte son avocat Me Zia Oloumi qui annonce son intention de « demander, dès la semaine prochaine, la main levée de ce contrôle judiciaire particuliè­rement contraigna­nt ».

« Tout ça coûte beaucoup d’argent »

Il a déjà saisi, le 5 décembre dernier, la chambre de l’instructio­n pour faire annuler la mise en examen de son client mais la cour ne s’est toujours prononcée. Pourtant, Me Oloumi fait remarquer que « les choses sont souvent hors norme et disproport­ionnées dès qu’il s’agit de Cédric Herrou. On a parfois l’impression qu’il s’agit d’un terroriste internatio­nal. C’est bien dommage, déplore l’avocat, car tout ça coûte beaucoup d’argent et mobilise des policiers de terrain qui devraient plutôt être en train de traquer les filières de passeurs. »

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(Photo d’archives Jean-François Ottonello) A cause d’un éboulement, l’agriculteu­r a dû emprunter une route qui borde Vintimille. Or il a interdicti­on de se rendre en Italie.

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