Monaco-Matin

Le roi des «chefs» s’en est allé

PAUL BOCUSE EST MORT

-

Son nom était devenu un mythe et une marque : Paul Bocuse, star des fourneaux et ambassadeu­r de la cuisine française à travers le monde, est mort, hier, à 91 ans dans sa célèbre auberge de Collonges-au-Mont-d’Or (Rhône). C’est dans cette commune lovée dans une boucle de la Saône, près de Lyon, qu’il était né le 11 février 1926 dans une lignée de cuisiniers remontant à 1765. Et c’est le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, ancien maire de Lyon, qui a annoncé la nouvelle sur Twitter. Raymonde Bocuse, l’épouse du défunt, leur fille Françoise Bocuse-Bernachon et Jérôme Bocuse, fils de Paul né d’une autre union, ont fait part de leur « peine immense » dans un sobre communiqué. « Aujourd’hui, la gastronomi­e française perd une figure mythique qui l’aura profondéme­nt transformé­e. Les chefs pleurent dans leurs cuisines, à l’Élysée et partout en France. Mais ils poursuivro­nt son travail », a salué le Président Emmanuel Macron. Apprenti dans le restaurant lyonnais triplement étoilé de la mère Brazier à partir de 1946, le jeune Paul se forme également à l’école de Fernand Point à Vienne, son « maître à penser ».

Fier d’être MOF

Meilleur ouvrier de France en 1961 – il arborait toujours fièrement sa décoration comme sur notre photo ci-contre –, trois étoiles au Michelin sans discontinu­er depuis 1965, il transforme l’auberge familiale des bords de Saône en temple de la gastronomi­e, devenant au fil des ans et de ses voyages le patron d’un puissant groupe à l’étranger, notamment au Japon et aux USA. Bocuse, cela restera la soupe aux truffes noires VGE Valéry Giscard d’Estaing (imaginée pour sa remise de Légion d’honneur à l’Elysée en 1975); le loup en croûte feuilletée sauce Choron ; la volaille de Bresse en vessie « Mère Fillioux » de porc, gonflée comme un ballon de football, tribut au passage chez la mère Brazier.

 ??  ??
 ??  ?? (Photo EPA)
(Photo EPA)

Newspapers in French

Newspapers from Monaco