Monaco-Matin

Un dimanche de musiques amoureuses…

Avec « Perfido », « Fidelio » et la « Petite Sirène », le programme du concert d’hier du Philharmon­ique débordait d’histoires sentimenta­les

- ANDRÉ PEYREGNE

Perfide, parjure, scélérat ! » Qu’elle avait l’air en colère la soprano Elza van den Heever, lorsqu’elle interpréta­it, hier, en l’auditorium Rainier-III, l’air « Ah, Perfido » de Beethoven, dans lequel une femme clame son désespoir d’avoir été abandonnée par son mari ! Elle était enveloppée par les répliques enflammées de l’Orchestre philharmon­ique. L’instant d’après, elle exaltait, au contraire, la fidélité amoureuse absolue au travers d’un air de l’opéra de Beethoven, précisémen­t intitulé « Fidelio ». La soprano emplissait l’auditorium de sa voix héroïque. Voilà une chanteuse en début de carrière qui est digne de figurer sur les scènes lyriques internatio­nales. Une autre oeuvre « amoureuse » figurait au programme. Ici, c’était l’expression de l’amour (Photo A.P.) déçu au travers de la « Petite Sirène », oeuvre du compositeu­r autrichien Zemlinsky, à l’orchestrat­ion splendide, inspirée du conte d’Andersen dans lequel la fille des ondes n’arrive pas à convaincre de son amour le prince qu’elle a sauvé d’un naufrage.

Une femme à la baguette

Fait exceptionn­el, le concert d’hier était dirigé par une femme, l’Australien­ne Simone Young. Avec des gestes plus arrondis que précis convenant mieux à la fluidité de la « Petite Sirène » qu’à la rectitude des partitions beethovéni­ennes, elle sut créer quelques belles atmosphère­s dans l’oeuvre de Zemlinsky. Avec le Philharmon­ique, nous avons passé hier un dimanche de musiques amoureuses.

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C’est l’Australien­ne Simone Young qui a dirigé avec brio ce concert.

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