Eglise connectée
Promesse d’Emmanuel Macron, cette mesure, si elle s’applique en principe à tous les stupéfiants, concerne dans les faits les usagers du cannabis, dont le nombre, en augmentation constante en France, avoisine les 700 000 consommateurs quotidiens. Au risque de relancer le débat sur la dépénalisation, un rapport parlementaire qui sera présenté en commission des lois mercredi, préconise deux solutions : une « amende forfaitaire délictuelle » comprise entre 150 et 200 euros assortie éventuellement de poursuites, Un rapport parlementaire préconise de sanctionner les usagers qui fument du cannabis, par une amende forfaitaire ou une simple contravention. (Photo AFP)
et la simple contravention. La première proposition, défendue par le député de Gironde Éric Poulliat (LREM), autorise la verbalisation du consommateur arrêté dans l’espace public. La drogue saisie devra ainsi être détruite, le nom de l’usager inscrit dans un fichier national, et en cas d’impayés, les huissiers seront chargés de recouvrer la dette. « L’amende forfaitaire permettra de mettre une
amende mais aussi d’engager des poursuites judiciaires » contre les trafiquants, en gardant le volet pénal, a précisé M. Poulliat. « Ce n’est pas une banalisation ou un pas vers la dépénalisation », se défend Eric Poulliat, rappelant que si « le consommateur socialement intégré paiera son amende, celui pour lequel il y a une suspicion de trafic pourra être placé en garde à vue ». « Cette procédure est encore A l’annonce de ces deux pistes, syndicats de policiers et de magistrat se sont dits favorables à une « amende forfaitaire » mais pas à une contravention, qui « n’est ni plus ni moins qu’une dépénalisation » pour le syndicat Alliance Police. « Il faut arrêter d’engager les policiers dans des procédures qui sont d’une hypocrisie sans nom », a réagi le secrétaire général de Synergie-Officiers Patrice Ribeiro, favorable à l’amende forfaitaire délictuelle.
La première quête par carte bancaire dans une église à Paris
Ils sont quelques centaines de fidèles à participer à la messe, hier, à l’église Saint-François de Molitor dans le e arrondissement de Paris. Et au moment de la quête, une nouveauté: l’ouverture au paiement « dématérialisé ». Le traditionnel panier en osier pour les pièces ou les billets est toujours là, mais à côté, un panier connecté. A l’intérieur, sous un cache blanc, un téléphone est relié à un terminal de paiement sans contact. C’est normalement très rapide. Certains ont toutefois un peu plus de mal. « Il faut d’abord appuyer ici. Puis vous choisissez le montant et enfin on passe la carte », explique une fidèle, qui découvre l’appareil. Caroline et Marguerite sont venues spécialement pour cette quête connectée. « On trouve ça super. Cela nous permet de payer avec les moyens qu’on utilise le plus aujourd’hui », indique l’une des deux curieuses. « Je n’ai jamais de monnaie sur moi. Ce qui est rigolo, c’est qu’on peut donner ou euros, ou euros, ou plus. »