Nice Judo passe la ere, sans trembler!
Pour un sport individuel comme le judo, une compétition par équipes a toujours une saveur particulière. Avec l’émulation de groupe, la hiérarchie des valeurs est parfois renversée, tant certains combattants sont alors capables de se transcender. Les copains de clubs ne sont plus de simples partenaires d’entraînement, mais des frères de combat, pour lesquels on est prêt à tout donner. Ce fut le cas hier pour le championnat régional à Cannes, où les affrontements furent toujours très engagés. Côté garçons, Nice Judo a néanmoins imposé sa suprématie sans trembler. Le petit doute n’a duré que quatre minutes environ. Le temps pour « l’ancien » Renaud Carrière, (médaillé de bronze au dernier championnat de France individuel) de se faire piéger par les seoi-nage du russe Adam Eskirkhanov lors du premier match de la finale contre Venelles. Mené d’un waza-ari sur un moroté enroulé, le Niçois Doliashvili remettait vite les pendules à l’heure en faisant parler sa puissance en -90 kg, avant que Johan Cabot (-66 kg) n’étrangle son adversaire lors d’un premier passage au sol dans la foulée. C’en était déjà fini de cette ultime confrontation, au terme d’une matinée sans faute pour Nice Judo qui a successivement éliminé l’AJ Marseille et Villeneuve.
La Remontada de Cannes Judo !
Il faut dire aussi qu’en l’absence de l’OJ Nice (le club rival mené par Mohamed Otman) et de l’OJM, déjà qualifiés pour le championnat de France 1re division, l’armada de Michel Carrière avait de quoi faire peur. « C’est une belle équipe, avec un état d’esprit qui nous avait manqué à l’échelon supérieur l’an dernier, souligne l’entraîneur historique du club. J’ai aimé la cohésion de ce groupe jeune, avec cette volonté de faire du beau judo pour gagner par ippon. Notre objectif sera évidemment de refaire un podium
Renaud Carrière, Valentin Febressy, Joseph Besleaga, Patta Doliashvili et Johan Cabot : les Niçois !
au France». Autre belle satisfaction: la troisième place de Cannes-Mougins-Judo, un outsider qui retrouve aussi le plus haut niveau quinze ans après (!), au terme d’un parcours moins facile (défaite en quart contre Venelles). Les guerriers des frères Demenech ( Photos A.C. )
ont dû puiser dans leurs ultimes ressources pour arracher la victoire, plusieurs fois lors du dernier combat. «Avec un -66 kg blessé et un - 73 kg grippé, j’avais des craintes, sourit Patrick Demenech. Mais ce groupe soudé a fait preuve de courage. A nous d’être à la hauteur de l’événement à Bourges, même si le podium est mission impossible ».
Les Niçoises de l’ASBT gagnent aussi !
Les jeunes de Monaco et Cannes Ranguin ont aussi montré de belles dispositions, à confirmer. Chez les judokates, Nice est également à l’honneur avec les filles de l’ASBTP, victorieuses d’une poule homogène (La Ciotat, la Valette, Toulon). « Le physique a fait la différence», estime leur coach Karl Spinosa. Quasiment sa marque de fabrique !