Monaco-Matin

Monaco sorti par Lyon (2-3)

Une tête de Glik sur la barre transversa­le dans les derniers instants a empêché l’ASM d’égaliser contre Lyon. Monaco est éliminé (2-3) de la Coupe de France

- MATHIEU FAURE

Kamil Glik est étendu, le nez dans la pelouse. Sa tête au point de penalty vient de cogner la barre transversa­le d’Anthony Lopes. Il reste quelques secondes à jouer et Lyon mène toujours trois buts à deux au Louis-II. Mais voilà, c’est fini. Le Polonais n’a pas réussi son coup de force du Bayer Leverkusen où il avait égalisé dans les derniers instants à l’automne 2016. A l’époque, tout réussissai­t à l’ASM. C’est moins le cas en ce moment. Dans cette répétition du choc du 4 février prochain en Ligue 1 même si les deux équipes ont légèrement fait tourner (Subasic, Joao Moutinho, Jemerson, Lemar, Rafael, Fekir, Aouar, Mendy absents au coup d’envoi), l’OL a donc pris un avantage psychologi­que en éliminant Monaco de la Coupe de France au terme d’un match décousu, rythmé et plaisant (2-3). Il y a deux manières d’analyser le match de l’ASM. Celle positive, quand Monaco a su relever la tête après le troisième but lyonnais. Ce

qui coïncide aussi avec le coaching de Jardim qui a eu le mérite de sortir ses deux moins bons éléments à l’heure de jeu, Raggi et Falcao, tous les deux à côté de leur match pour des raisons différente­s. D’autant que les deux entrants ont apporté un plus. Que ce soit Ghezzal par son sens du dribble ou Tielemans et sa capacité à trouver des angles de passe. Avec eux, Monaco jouait mieux, pressait mieux, attaquait mieux.

N’Doram-Glik en défense centrale au Vélodrome ?

Du coup, N’Doram et Glik ont terminé la rencontre dans l’axe. Sans doute la charnière qui pourrait officier au Vélodrome, dimanche soir. L’autre manière d’analyser la prestation monégasque est d’oublier, un peu, le vent de rébellion qui a duré 20 minutes et se concentrer sur les 70 autres. Là, Monaco a semblé chercher ses principes de jeu. Pis, par séquences, l’ASM a donné l’impression d’être spectatric­e de son propre match. Sur le troisième but, les Monégasque­s sont constammen­t en retard sur une simple attaque placée. Dans la foulée, les Monégasque­s ont mis 10 minutes à ressortir la tête de l’eau, complèteme­nt sonnés et parfois bousculés dans la relance. Dans l’expression collective et l’absence de rébellion, on a retrouvé l’équipe qui avait sombré contre Leipzig et Paris fin novembre. On pensait cette équipe sortie de cet engrenage mais l’équilibre reste fragile. Bien entendu, il y a eu cette révolte après le but de Rony Lopes mais qui semble plus correspond­re à une équipe qui suit des cycles de Kondratiev, des temps faibles plutôt longs, puis des temps forts de la même durée, qu’à une mainmise sur le match.

Falcao se sent seul

La saison de l’ASM est un éternel recommence­ment. En revanche, plus la saison avance, plus Falcao semble esseulé à la pointe de l’attaque, Jardim a beau lui associer tous les offensifs du Rocher, le Colombien n’a encore trouvé aucun partenaire idéal. Hier soir, il était là, seul, à tenter d’exister entre Marcelo et Diakhaby. Et dimanche, il faudra aller au Vélodrome se frotter à la paire Rami-Rolando. Et dans dix jours Lyon reviendra en Ligue 1. D’ici là, Monaco aura disputé une demi-finale de Coupe de la Ligue à domicile contre Montpellie­r. En dix jours, l’ASM va donc passer trois immenses tests. Et il faudra autre chose qu’un montant pour décider du sort de ce triptyque.

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 ??  ?? Glik peut se prendre la tête à deux mains...
Glik peut se prendre la tête à deux mains...

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