R. Roux : voeux et coups de gueule
Samedi, une foule compacte faisait la queue le long de l’avenue Edith-Cavell, espérant trouver de la place dans le gymnase. C’est donc face à une salle comble (près de cinq cents personnes), que Roger Roux, entouré de son conseil municipal, est entré en scène après une rétrospective 2017 en images. L’édile a rappelé que Beaulieu-sur-Mer compte aujourd’hui 3 756 habitants, est classée station de tourisme et surclassée commune de plus de 10 000 habitants. Petite mise au point aussi pour répondre à ceux qui s’étonnent de la place de Beaulieu « parmi les plus mauvais élèves en matière de logement social. Lorsque je suis arrivé aux affaires (2001), il y avait 77 logements, aujourd’hui il y en a 112», et posant la question : «Sont-elles nombreuses les communes du littoral qui ont mis à disposition des bailleurs sociaux la quasitotalité de leur foncier disponible ? », précisant sa superficie de 95 hectares, qui en fait la plus petite du département. Une carence qui vaut à la Ville de payer d’importantes pénalités. « Il nous manque 307 logements, que nous ne pourrons jamais réaliser. » Toutefois, la construction de vingt-quatre logements par la Logirem devrait débuter en mars pour une livraison fin 2019.
Ports, gymnase, place Marinoni...
Pour 2018, le maire s’inquiète «de ces réformes qui ont des conséquences sur la libre administration des collectivités locales », de la réduction constante des moyens, « pour notre simple commune, la délégation globale de fonctionnement était de 1 100 000 euros en 2008 et aujourd’hui, elle est de 537 000 euros». Il déplore aussi ces « réformes incessantes » et « une prolifération des normes », ainsi que le « dénigrement systématique des élus locaux», espérant un retour de la confiance de l’État pour les maires, qui oeuvrent à l’intérêt général. Côté ports, « le plan d’eau des Fourmis sera occupé par des contrats de locations », dont le tarif reste plus que raisonnable ». Pour le port de plaisance, «la délégation de service public suit son cours et, d’ici la fin de l’année, on devrait pouvoir retenir un candidat », a annoncé le maire, exhortant ses administrés à ne pas écouter les on-dit et à venir poser directement leurs questions à la mairie. La livraison du gymnase et de la PMI devrait avoir lieu au printemps. Quant à la réfection de la place Marinoni, visant à « rétablir un espace partagé confortable – contrairement aux échos des mauvaises langues –, les platanes sont maintenus». Le maire a demandé à chacun d’être « patient, tolérant au moment des travaux ». Abordant le vieux projet du parking de la gare, il a avoué «y croire toujours», et attendre le comité de pilotage pour en « montrer la nécessité ». Finalement, «il n’y aura pas en 2018 d’augmentation de la fiscalité communale ». Roger Roux a terminé son discours par des remerciements, notamment au personnel communal et aux élus pour leur loyauté. Rejoint sur scène par la chorale du conservatoire, le maire a rendu un dernier hommage à France Gall, adressant un message aux jeunes, en lisant ses mots: «Résiste, prouve que tu existes... » La chorale a fini d’émouvoir la salle avec sa reprise de la chanson de Johnny Hallyday et Yodelice, Un dimanche de janvier, symbole d’union citoyenne, avant La Marseillaise et le verre de l’amitié.