Monaco-Matin

« La nature commence à se révolter et ce n’est pas fini »

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En préambule à cet entretien, Brigitte tenait hier après-midi à remercier Anne-Cécile Huprelle (lire par ailleurs) de l’avoir « sollicitée pour le livre qui sans elle n’existerait pas ». Avant de se confier, elle insiste également pour tirer son chapeau (fleuri) à Christophe Marie, son collaborat­eur et l’homme de tous les combats sur le terrain (désormais inaccessib­le à Brigitte), sans qui sa Fondation « ne serait pas ce qu’elle est devenue ». Ces lauriers tressés, place au cyclone qui tourbillon­ne sur la «folie» des hommes...

Tout d’abord dans quel état d’esprit êtes-vous à l’orée de la sortie de Larmes de combat ? Un peu anxieuse comme toujours à la veille d’un événement important de ma vie.

Ce livre que vous dites être le dernier, représente-t-il aussi une forme d’achèvement personnel ? Le livre contient tout ce que je suis et ai été depuis les  ans que j’ai offerts aux animaux. C’est un bilan sans concession, un passage de flambeau.

Avez-vous envie de le défendre davantage qu’un autre ? Il se défendra très bien tout seul ! Pourquoi « Mon Testament animal » était-il un titre impensable pour vous ? C’est moche, triste et administra­tif !

Tout comme l’air qu’il empoisonne ou réchauffe, l’Homme court-il définitive­ment à sa perte en ne respectant pas les animaux ? L’homme est son propre prédateur. Il ne respecte rien, détruit tout, ignore la pitié, la compassion, le respect de l’autre, la nature et bien sûr les animaux...

Au final, les réseaux sociaux, « parangon » de modernisme et du futile ambiant, sont-ils devenus pour vous un allié dans votre combat ? C’est quoi « parangon » ? (rire)

En , qui sont les « vrais » nuisibles ? Tout le mal que nous subissons vient de la démographi­e galopante et incontrôlé­e de cet être humain envahissan­t et prédateur... Il s’insinue partout, s’approprie les territoire­s sauvages qui appartienn­ent aux animaux, bétonne, défigure, crée des mégapoles inhumaines, se robotise et se détruira. La nature commence à se révolter et ça n’est pas terminé. Par quoi remplacer les expériment­ations animales que vous ne cessez de dénoncer ? Il y a des méthodes de remplaceme­nt qui ne demandent qu’à être développée­s et mises en applicatio­n. Mais cela coûte de l’argent et le budget imparti à la recherche ne les prend pas en compte. Et puis c’est si pratique de continuer à torturer les animaux dans le plus grand secret. C’est comme les abattoirs, on tue, on torture à la chaîne, mais c’est pour une « bonne cause », la survie de l’humanité, alors de quoi se plaint le peuple ? Tout ça avec le soutien des grands lobbies pharmaceut­iques et ceux de la viande, d’une puissance quasi mondiale.

La promulgati­on un jour d’une « Loi Bardot » pour endiguer toutes les innombrabl­es dérives liées aux individus animaux que vous dénoncez dans le livre, vous qui croyez aux astres, quelqu’un vous l’a-t-il prédit ? Je me fous des lois qui ne servent en général à rien et emmerdent le monde... Par contre une importante prise de conscience du public pourrait forcer l’inertie gouverneme­ntale. C’est là-dessus que je compte.

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Avec son chat Nez Rouge alias Câlin.

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