Ligne Nouvelle : « On va se battre »
Le gouvernement apportera-t-il son soutien financier à la Ligne Nouvelle et ses trains ? Le gouvernement est venu à Nice, la semaine dernière, pour voir si la totalité des forces politiques de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur était favorable à la Ligne Nouvelle. Oui, tout le monde l’est. On ne veut pas un TGV. On veut améliorer notre quotidien sur une ligne de proximité qui facilitera notre développement. J’attends du gouvernement qu’il engage les moyens financiers conformément à ce qui nous a été dit, pour que les premières études commencent. Et les premières études engagent les premiers travaux, à savoir la gare de La Pauline dans le Var, la gare Saint-Charles dans les Bouches-du-Rhône, la construction du pôle d’échanges multimodal Nice-Aéroport. Et je travaille avec le prince Albert II de Monaco pour débloquer le passage entre Nice et Monaco. Il y a une cohérence de déplacement sur le littoral. Le gouvernement ne peut pas nous dire non. On attend sa réponse fin janvier. Ce serait une faute politique majeure en matière d’infrastructure pour la région.
Le début des travaux en , c’est environ milliards d’euros à engager. Ces sommes sont-elles disponibles ? Les sommes existent quand on veut les trouver. Elles ne sont jamais là quand on s’y refuse. C’est un projet validé par les gouvernements successifs, dans le contrat de plan, et qui touche près de cinq millions d’habitants, dans la deuxième zone touristique française et la première destination de tourisme au monde. Et on voudrait nous expliquer que les trois métropoles desservies ne doivent pas l’être! On va se battre.
Les associations contre la Ligne Nouvelle souhaitent une expertise indépendante. Êtes-vous prêt à l’accepter? Je suis d’accord pour les expertises complémentaires, mais je refuse les blocages. Si c’est pour améliorer le dispositif, je suis d’accord. Si c’est pour ne pas voir la modernité des déplacements, c’est non.
L’Eco-taxe sur les poids lourds dans la Région va-t-elle servir à financer la Ligne Nouvelle? C’est le meilleur des moyens pour trouver un financement complémentaire. C’est pour les poids lourds en transit, donc pas de la région. Et j’ai la certitude que l’Europe peut permettre cette Eco-taxe. Donc c’est à la France de prendre la décision.