Monaco-Matin

AS Monaco : Falcao cherche du soutien

Depuis que l’équipe tourne à une seule pointe, le capitaine de l’AS Monaco se retrouve de plus en plus esseulé et ses prestation­s s’en ressentent

- MATHIEU FAURE

En rentrant chez lui après la défaite contre Lyon, on espère que Radamel Falcao n’est pas tombé sur la chanson de Laura Pausini, « La solitudine » qui, comme son nom l’indique, aborde le thème de la solitude. Face à Lyon, comme contre Metz et Nice, le Tigre a joué à la pointe du 4-2-3-1 de Leonardo Jardim. Non pas que ce schéma lui convient mieux mais il est surtout taillé pour Thomas Lemar, replacé meneur de jeu depuis peu. Moralité, seul en pointe, le Tigre touche moins de ballons (38 contre Metz, 35 contre Nice, 28 contre Rennes) mais, surtout, il reçoit les ballons souvent dos au but et loin de la surface, là où il règne en maître puisque cette saison il a marqué 16 buts en 28 tirs cadrés. Mais voilà, depuis la 10èe journée, Falcao n’a trouvé les filets qu’à trois reprises, lui qui s’était envoyé 13 buts en 9 matches en début de championna­t. Évidemment, il n’est pas question de jeter la pierre au capitaine colombien. Quand les ballons sont dans les six mètres, la balle termine souvent au fond, à l’image de son égalisatio­n contre Nice, dans les arrêts de jeu après un match transparen­t. Le souci de Falcao, c’est qu’il n’a pas encore trouvé son binôme parfait. L’an dernier, que ce soit avec Valère Germain en début de saison puis Kylian Mbappé par la suite, Falcao était au coeur d’un duo qui tournait à plein régime. Depuis, le numéro 9 de Monaco cherche un compagnon offensif. En vain.

Balde cherche sa place

Sur le papier, le Sénégalais semblait être le plus à même d’épauler Falcao dans une doublette offensive. Rapide, capable de prendre la profondeur, l’ancien de la Lazio avait un profil proche de celui de Mbappé. Mais voilà, depuis le début de saison, outre ses soucis physiques, le numéro 14 a joué partout : à gauche, à droite, seul en pointe, derrière l’attaquant. Au final, il ne s’est jamais fixé. Deuxième meilleur buteur du club en championna­t (5 buts), il a besoin de temps pour trouver sa place et Jardim comment l’utiliser au mieux. En attendant, Falcao cherche toujours un partenaire particulie­r qui aurait pu être Jovetic.

Jovetic, le pépin physique

Le Macédonien est un beau joueur mais, comme Balde, il est à la fois fragile et polyvalent. Souvent blessé (8 matches de Ligue 1, 3 titularisa­tions seulement), l’ancien de Séville n’est ni un joueur de couloir ni un avant-centre. C’est plus un « neuf et demi » comme on aime appeler les joueurs qui tournent autour de la pointe. Mais pour pouvoir construire quelque chose de durable avec Falcao, il faut enchaîner et donc cesser les pépins musculaire­s. Pas évident pour un joueur dont la seule saison à plus de 30 matches de championna­t remonte à 2013...

Diakhaby, la vitesse

Bizarremen­t, c’était la doublette du début de saison. Entre la 2ème et la 5ème journée, l’ancien Rennais débute quatre rencontres de suite pour épauler Falcao. Ses jambes de feu sont un atout mais, à cette époque, il est encore trop gentil pour s’installer sur la durée. C’est vraiment depuis janvier qu’il a pris de l’épaisseur... mais sur un côté. Dommage pour lui, il s’est blessé contre Metz.

Carrillo, l’ex doublure

Véritable joker et seul neuf de formation du club avec le Tigre, Guido Carrillo présentait les mêmes atouts et les mêmes défauts que le Colombien. En gros, il avait besoin d’être servi dans la surface pour exister. Les deux Sud-Américains ont été amenés à débuter quelques matches ensemble mais leur relation technique était proche du néant. Transféré hier soir à Southampto­n, l’ancien d’Estudiante­s pourrait être remplacé dans le groupe monégasque par un profil similaire, à savoir un avant-centre de surface, bon de la tête. On parle de l’Algérien Islam Slimani, 1,88m, 84 kilos. Un futur partenaire offensif pour le Tigre avec lequel il faudra créer une relation technique. Une de plus.

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