Le donneur
Entretien médical poussé
Une solution leur est pourtant offerte: celle d’avoir recours à un don de gamètes, ovocyte ou sperme, selon le cas. Grâce à cela, ils pourraient se prêter à rêver à une vie à trois. Mais pour qu’elle se réalise, il faut qu’avant une personne ait fait un don. Qui? Comment ? Voici une autre facette de la procréation médicalement assistée. Parlons d’abord des donneuses d’ovocytes. Ce sont des femmes qui ont choisi d’offrir à d’autres l’espoir de devenir mères. Elles sont obligatoirement majeures et ne peuvent être âgées de plus de 37 ans (sans condition d’avoir déjà eu des enfants). Parce que chez la femme, les années passant, la réserve ovarienne se tarit et les risques de malformations En , couples ont demandé à bénéficier d’un don d’ovocytes auprès du Cécos de Nice. Pour « seulement » donneuses. (Photo d’archives P. L.)
sont plus élevés. Le parcours est similaire à celui d’un homme, donneur de sperme. La première étape, c’est une consultation. En principe avec le Dr Marine Quinquin, gynécologue obstétricienne, responsable du don d’ovocytes au Cécos. « Il s’agit d’un entretien médical très précis avec bilan sanguin et enquête génétique. Certaines maladies peuvent être identifiées comme des facteurs de risque ou d’exclusion. Nous avons une grille officielle précise qui nous permet de consigner l’ensemble de ces informations et d’accepter ou non le don. Ce travail consiste à vérifier que la donneuse n’a pas de risque surajouté pour le couple receveur. »
L’étape suivante est un rendezvous avec la psychologue (voir encadré). Ensuite, la donneuse doit suivre un protocole de stimulation ovarienne similaire à celui d’une fécondation in vitro, s’étalant sur une dizaine de jours.
Obtenir plusieurs follicules
L’objectif est d’obtenir plusieurs follicules contenant chacun un ovocyte (normalement, il n’y en a qu’un follicule et donc un seul ovocyte par cycle naturel). « Pour offrir une véritable chance au couple receveur, il faut idéalement pouvoir envisager de transférer plusieurs embryons, car un embryon ne donne pas toujours de
grossesse », Pendant ce traitement, la donneuse est suivie au Cécos ou par son gynécologue de ville si c’est plus simple pour elle. Des échographies vont permettre d’identifier le moment propice au prélèvement des ovocytes. « Une donneuse n’ayant jamais eu d’enfant a droit à ce qu’une partie des ovocytes soit préservée pour elle s’il y en a suffisamment (car la loi priorise toujours le don). Cependant, très peu de femmes en font la demande, car c’est avant tout une démarche altruiste et non personnelle. » Devenir donneur de gamète est le fruit d’une réflexion longuement mûrie avec en ligne de mire, l’idée
explique le Dr Quinquin. Un homme qui souhaite faire un don de sperme suit le même parcours qu’une donneuse d’ovocytes. La seule différence, c’est qu’il est pris en charge par la biologiste précise le Dr Stéphanie Lattès : « On procède de la même manière en ce qui concerne le premier rendez-vous : consultation avec enquête génétique, bilan sanguin, rendez-vous avec la psychologue, puis les recueils sont planifiés. » Ils sont par nature beaucoup plus faciles à réaliser et l’homme procède au don sur place. Trois à quatre recueils seront nécessaires pour constituer un stock de paillettes suffisant. Ensuite, le Cécos a l’obligation de suivre le nombre de naissances issues du don : il ne peut y en avoir plus de par donneur. Cependant ce chiffre n’est quasiment jamais atteint.
que cela aidera un couple qui désire ardemment un enfant. Vousenvisagezdefaireundondespermeoud’ovocytes, vous pouvez contacter le Cécos au 04.92.03.64.03. Il est situé à l’hôpital l’Archet II (151 route de SaintAntoine-de-Ginestière) à Nice). Renseignements par mail à centredereproduction@chu-nice.fr