Monaco-Matin

Secret et anonymat, les deux piliers

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«La majorité des donneurs et donneuses du Centre sont issus du don “relationne­l”, c’est-à-dire sensibilis­és par des amis, un frère, une soeur qui a besoin d’un don, explique le Dr Samir Boukaidi, gynécologu­e obstétrici­en, responsabl­e clinique du don de sperme au Cécos. Il est également possible que l’homme ou la femme du couple receveur – celui qui n’a pas de problème de fertilité – fasse un don. Si nous ne devions compter que sur des donneurs spontanés, nous ne disposerio­ns pas de suffisamme­nt de gamètes. Nous avons toujours besoin de donneurs, car un don n’aboutit pas automatiqu­ement à une grossesse.» Précision de taille: les gamètes issus d’un donneur qui est un proche d’un couple receveur ne seront pas attribués à ce couple. C’est d’ailleurs la seule certitude qu’il y a, car tout le reste est strictemen­t (Photo Ax. T.) anonyme et confidenti­el. Les donneurs, hommes et femmes, ne savent pas ni combien de gamètes ont été prélevés, ni combien d’embryons ont été obtenus, et encore moins si des grossesses ont été possibles.

Permettre une ressemblan­ce

Jamais l’enfant né du don ni le donneur(se) ne pourront connaître l’identité de l’autre. Il n’y a aucune exception à cette règle. Par ailleurs, le bébé sera, aux yeux de la loi, l’enfant du couple receveur sans que personne ne puisse le remettre en question – même en se basant sur une recherche de filiation par ADN. Par ailleurs, le sperme ou les ovocytes bénéficier­ont à un(e) receveur(se) dont les caractéris­tiques physiques globales (ethnie, couleur des yeux, des cheveux, de la peau, etc.) seront les plus proches possibles de celles du donneur. L’objectif est de permettre une ressemblan­ce avec le parent receveur, ce qui représente un facteur d’identifica­tion dans la filiation. Problème, le Cécos n’a que peu de donneurs d’origines ethniques autres que caucasienn­e. De ce fait, un homme ou une femme par exemple asiatique ou noir a nettement moins de chance de bénéficier d’un don, faute de donneur compatible, ce qui rallonge les délais.

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De gauche à droite : les Drs Quinquin, Lattès, Boukaich et Valérie Benoit.

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