Monaco-Matin

Antibes doit se donner un nouvel Elan

- VIVIEN SEILLER

Et si la défaite s’avérait être un mal pour un bien ? Après tout pourquoi pas ? Évidemment, les Sharks auraient préféré ne pas laisser filer le dernier match à la maison face à Levallois. Mais le scénario en a voulu ainsi et cette deuxième défaite de la saison à domicile est bien tombée (73-82) et l’euphorie du moment avec. Terminé, on passe à autre chose. Et la suite, c’est ce déplacemen­t du soir en terre paloise sans grandes certitudes sur le niveau de jeu. L’occasion parfaite pour surprendre tout le monde au moment où les suiveurs s’y attendent peutêtre le moins. « On a passé trois jours sur des points de progressio­n qui nous étaient nécessaire­s par rapport à la phase où on en est, argumente Julien Espinosa. Il faut qu’on reprenne l’évolution de notre collectif offensif

avec les nouveaux joueurs. On a mis quelques couches sur des points indispensa­bles pour avoir un collectif digne de ce nom. On passe les étapes une par une. » Et la suivante serait de sauter le pas à quelque 700 kilomètres de la Côte. « Il faut que le groupe passe des caps mais ce ne sont pas des caps techniques,

pense le coach. C’est plus une question de leadership. On doit prendre en maturité, gagner en sécurité. » Le technicien antibois cible-là le manque de caractère de certains joueurs dans les moments importants des matchs. Blassingam­e semble parfois bien seul pour donner le rythme et relancer la machine sur la base arrière. « Ces joueurs sont les garants des possession­s de balle et on a besoin de gagner en maîtrise à l’extérieur. Ils sont très bons dans des situations d’euphorie. » Mais peut-être un peu moins quand la partie tombe dans un faux rythme. A la doublette Harvey-Sanford de rectifier le tir face à une équipe capable de tout.

Essai à valider

« Pau a plusieurs visages, des hauts et des bas, argumente l’entraîneur antibois. Ils sont capables de faire de très belles perfs et connaissen­t des moments de doute. On doit se préparer à la meilleure version de Pau, être capables de gagner même s’ils sortent leur

meilleur visage. » Justement ce visage que les Sharks peinent à montrer loin de chez eux. Comme s’ils ne se sentaient pas à l’aise loin du doux climat de l’AzurArena. C’est pourtant un premier succès à l’extérieur qui permettrai­t de lancer la saison sur tous les plans. « Valider l’essai à l’extérieur montrera

qu’on a acquis la maîtrise

suffisante » appuie Espinosa. À analyser le rythme de croisière du début de saison, on se dit que l’escouade antiboise ne devrait pas trop traîner avant de valider son maintien, objectif plus ou moins officiel du club. Mais le potentiel du groupe laisse penser que tout pourrait être un peu plus excitant en haute altitude, surtout si le staff parvient rapidement à intégrer les nouveaux arrivants. La semaine complète d’entraîneme­nt en compagnie de JP Prince et Fréjus Zerbo devrait déjà permettre de voir plus loin. Au moins jusqu’au Palais des sports...

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(Photo Sébastien Botella) Tyler Harvey doit apporter plus de sérénité sur la base arrière. Dès ce soir à Pau ?

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