« Encore plus difficile qu’il y a trois ans »

Passé hier matin à la piscine JeanBouin, le père de Camille Muffat voulait revoir ceux qui ont connu sa fille. En toute discrétion. Guy, qu’avez-vous ressenti en revenant dans cette piscine pour ce meeting ? Je suis passé ce matin (lire hier). On apprécie ce meeting mais ce n’est pas facile. Ma femme ne peut pas encore venir ici. Je voulais voir un peu les jeunes, mais j’avais aussi surtout besoin de voir les entraîneurs, les éducateurs, qui ont connu Camille. Vous avez dû remarquer que votre fille est encore présente dans l’esprit de la natation française, encore plus à Nice... C’est un plaisir de voir qu’encore aujourd’hui, les photos de ma fille sont présentes. Tout ceci, c’est grâce au maire Christian Estrosi, que je remercie encore. Camille, c’est difficile d’y échapper à Nice. C’est pour cela qu’on se met en retrait, sans se montrer, notamment pour des athlètes comme Charlotte (Bonnet). Quel était votre sentiment lorsque la fédération a renommé le Golden Tour du nom de votre fille ? C’est un geste fort de la part de la fédération et de son président, Gilles Sezionale. Cela nous touche d’autant plus que nous n’avons rien demandé. C’est aussi pour cela que nous nous faisons discrets, pour que ça ne pèse pas trop sur les autres athlètes. Vous ne souhaitez plus vous engager dans le milieu de la natation avec votre femme ? Nous avons été bénévoles à l’Olympic Nice Natation pendant des années. Désormais, c’est compliqué. Les gens n’osent pas vraiment nous appeler, les choses ne se sont pas faites naturellement. J’aurais aimé rester près des bassins mais aujourd’hui, c’est encore plus difficile pour nous qu’il y a deux, trois ans. Je continue tout de même de suivre attentivement les performances de Charlotte et des autres athlètes de l’ONN.