En chiffres
Flamboyant la saison dernière, Jean-Michaël Seri ne rayonne plus dans l’entrejeu niçois
Depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois, il n’est plus le même. Malgré quelques sursauts, Jean-Michaël Seri traverse cette saison sans éclat. En Ligue 1, ses statistiques (1 but, 3 passes décisives) ne sont pas dignes d’un joueur de ce talent, ni des attentes placées en lui. Contre Toulouse, l’un de ses matchs les moins aboutis sous le maillot niçois, il a touché 153 ballons, mais en a perdu 25. On l’a vu forcer ses passes, trébucher sur une reprise d’appui ou encore rater la plupart de ses coups de pied arrêtés. « Il est moins influent, moins lumineux. Quand ton stratège est moins bien, c’est toute l’équipe qui est moins bien dans l’animation. pense Patrice Alberganti, consultant pour France Bleu Azur. Il donne l’impression de n’avoir jamais vraiment digéré son transfert raté à Barcelone.» Rappel des faits : l’été dernier, Seri a vu son rêve de porter le maillot blaugrana s’envoler en quelques heures. La faute à qui ? A quoi ? A une tentative niçoise de surenchère sur le transfert (de 40 à 50 millions d’euros) ? Au retrait des dirigeants catalans qui ne le voulaient pas forcément ? Il y a un peu de tout ça, mais le mal était fait. Pour ne pas totalement le perdre, le club azuréen, qui n’a jamais eu l’intention de le bloquer, aurait offert une prime exceptionnelle à son joueur, au fond du trou et même en larmes quand il a appris que son départ pour l’Espagne n’était plus d’actualité.
Malgré tout, Guardiola l’apprécie
Depuis, Seri, qui n’a pas effectué de préparation physique cet été en raison des matchs disputés avec sa sélection, fait mine d’avoir oublié, mais son langage corporel indique parfois tout l’inverse. « Ce n’est pas facile de se remettre de ça, il faut digérer, affirme-t-on dans son entourage. Il a juste besoin d’un nouveau challenge. Du coup, il se recroqueville. Son élan a été coupé, mais quand Wylan (Cyprien) va revenir, on va retrouver le vrai Mika. » Lors du derby à Monaco, l’association Seri-Cyprien a rayonné dans l’entrejeu, comme au bon vieux temps, celui où le Gym se tapait la bourre avec Monaco et Paris, tout en haut de la Ligue 1. En privé, l’Ivoirien estime qu’il peut jouer «les yeux fermés » avec son compère, absent depuis la réception de Saint-Etienne. « C’est vrai qu’on voit qu’il y a moins d’affinités avec Tameze ou Lees-Melou, affirme Patrice Alberganti. Dès que Wylan est revenu dans l’équipe, je l’ai senti plus à l’aise, plus libéré. Il y avait davantage de mouvement autour de lui. » Cet hiver, et ce malgré des prestations bien moins flamboyantes, Seri a eu des contacts. Le Paris Saint-Germain a pris la température pour un prêt payant, avec option d’achat non obligatoire. Nice n’aurait pas été contre un transfert. Seri, qui dispose d’une clause de 40 millions d’euros, vise toujours le gratin européen et ne veut pas entendre parler d’un club anglais de seconde zone (Swansea, Everton...), par exemple. Alerté par les déclarations de Xavi et de l’intérêt de Barcelone, Pep Guardiola, actuel coach de Manchester City, apprécierait le profil de Seri. Pour que ce soit encore le cas dans quatre mois, Seri doit redevenir le joueur qu’il était. 1. En juillet dernier, Xavi avait déclaré au sujet de Seri. « Il a ce qu’on appelle à Barcelone l’ADN Barça. Sans aucune hésitation. »
le nombre de buts niçois sur lesquels Jean-Michaël Seri est impliqué en matchs disputés toutes compétitions confondues cette saison ( passes, but). Le milieu ivoirien avait bouclé la saison passée avec passes et buts en rencontres.