Crash d’hélicoptères dans le Var : haie d’honneur pour les cinq frères d’armes
« De la terre, par le ciel ». La devise de l’aviation légère de l’armée de Terre résonne comme un symbole fort en ces heures où le corps rend hommage, dignement et fièrement, à ses cinq membres tragiquement disparus dans le double crash de vendredi, à Carcès. Hier après-midi, les corps du capitaine Quentin Gibert, du lieutenant Sébastien Greve, du capitaine François Mille, du lieutenant-colonel Stéphane Chaon, du capitaine Patrick Vasselin, ont retrouvé «leur» base du Cannet-des-Maures. Une longue, solennelle et émouvante haie d’honneur était réservée à l’arrivée du cortège, à 16h30. Formée d’officiers de l’armée de Terre, mais aussi de la Marine, de militaires étrangers (notamment beaucoup d’Allemands, puisque l’Ealat abrite une école franco-allemande dédiée au Tigre) et de civils, elle s’étendait dans une longue perspective sur plusieurs centaines de mètres, depuis le portail de la base sur toute l’allée principale.
« Nous sommes soudés »
Entre les corbillards, les véhicules transportant les familles laissaient également
apercevoir quelques visages émus et d’une grande dignité dans ces moments douloureux. «Si nous sommes tous rassemblés ici, c’est pour accueillir nos frères d’armes qui reviennent dans leur maison, dans une famille, l’armée, unie et indivisible, après être tombés, pour la France, la Nation, et la formation», expliquait, visiblement ému, le lieutenant-colonel Christian, directeur de la formation aérocombat de l’Ealat. Depuis vendredi, « l’ambiance est évidemment très lourde sur la base », témoignait-il. «La formation n’a pas repris ».
Au nom de l’Ealat, il a également apprécié la tenue, le matin même (lire ci-dessous) d’une cérémonie civile et républicaine au Cannet-des-Maures. « C’est une très belle marque d’affection des élus locaux. Nous entretenons des liens étroits avec eux, notamment avec les élus du Cannet, et leur soutien nous est cher. » Aujourd’hui, hommage et recueillement se poursuivent, avec la tenue, sur la base, d’une cérémonie d’hommage national présidée par la ministre des Armées, Florence Parly, lors de laquelle les officiers décédés vendredi seront décorés à titre posthume.