Monaco-Matin

L’info Quand le Falcon de Macron emboutit l’Airbus du Président sénégalais

Le lundi noir à la Bourse de Wall Street s’est propagé sur toutes les places mondiales hier. Une correction salutaire selon les analystes

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Les marchés européens ont terminé en fort repli hier, ne parvenant pas à se reprendre après un lundi noir à Wall Street, dont la chute s’est aussi propagée aux places asiatiques. La baisse était légèrement atténuée par rapport à l’ouverture, mais les places européenne­s ont toutefois enregistré un recul important. A la fermeture, la Bourse de Paris a ainsi perdu 2,35 %, celle de Londres 2,64 % et celle de Francfort 2,32 %. Amsterdam a de son côté chuté de 3,04 %. « Le mouvement est brutal. Les investisse­urs n’avaient pas connu de telles baisses depuis des années », a souligné JeanLouis Mourier, un économiste du courtier Aurel BGC. La question sur toutes les lèvres hier était de savoir si ce recul serait passager ou s’il ne faisait que débuter. Pour la majorité des experts, l’agitation peut encore durer quelques jours, mais la bonne santé économique actuelle et les résultats de bonne facture des entreprise­s, notamment américaine­s, ne justifie pas une baisse prolongée. « « Le moment était venu d’une correction », estime un responsabl­e des transactio­ns Asie-Pacifique à Oanda, sans y voir lui non plus les prémices d’un « krach ». (Photo EPA)

Objectivem­ent, les conditions ne sont pas réunies pour avoir un véritable krach », a estimé Vincent Juvyns, un stratégist­e de JPMorgan AM. « Au niveau économique, rien n’a changé. Au contraire, les derniers indicateur­s ne font que confirmer que l’économie mondiale demeure robuste », complète-t-il. De son côté, Wall Street, d’où est parti le mouvement de Samedi dernier, le Falcon présidenti­el français a percuté l’Airbus du président du Sénégal sur le tarmac de l’aéroport SaintLouis, raconte Paris Match. Aucun passager ne se trouvait dans les deux appareils lors de cet accrochage qui incomberai­t au pilote du Falcon. Macron en a été quitte à prendre place dans le jet privé de Macky Sall pour rejoindre Dakar !

chute lundi, a ouvert en baisse avant d’osciller entre hausse et baisse. « Les investisse­urs sont convaincus que l’inflation revient et que les taux d’intérêt vont grimper plus haut que ce qui avait été anticipé », a résumé Stephen Innes, responsabl­e des transactio­ns Asie-Pacifique à Oanda. Le yen et l’or, également prisés en période agitée, se sont dans un premier temps renforcés avant de se stabiliser.

Simple correction ?

Toutefois, malgré ces impression­nantes dégringola­des des marchés des actions, les observateu­rs restaient sereins. « C’est une correction puissante qui n’est peut-être pas terminée, mais ce n’est pas une inversion de tendance sur l’Europe », observe Alexandre Baradez, un analyste d’IG France. Au fond, la violence de la correction est proportion­nelle à la hausse enregistré­e par les indices américains au mois de janvier. « Le Nasdaq a gagné presque 10 % sur un seul mois. Cette hausse était spectacula­ire, après une année 2017 déjà spectacula­ire », ajoute Alexandre Baradez. Pour lui comme pour beaucoup d’analystes, ce mouvement de correction, bien que brusque, s’avère donc sain : « Cela permet d’éviter le risque potentiel d’avoir une formation de bulle. » « Le moment était venu d’une correction »,estime aussi Stephen Innes, sans y voir lui non plus les prém ices d’un « krach ». Le tribunal correction­nel de Paris a relaxé, hier, le polémiste Éric Zemmour, qui était poursuivi par l’ancienne ministre Cécile Duflot pour avoir affirmé qu’elle avait téléguidé les révélation­s de Mediapart sur l’affaire Denis Baupin pour régler ses comptes avec Emmanuelle Cosse, sa compagne. L’affaire Baupin avait éclaté en mai 2016 après les premières accusation­s portées dans la presse contre l’ancien député EELV par huit femmes, dont quatre élues écologiste­s (Isabelle Attard, Annie Lahmer, Elen Debost et Sandrine Rousseau). Elles avaient évoqué des agressions sexuelles, SMS insistants ou gestes déplacés. En annonçant en septembre, un brin bravache, que les Français récupérera­ient « l’équivalent d’un treizième mois » en  grâce aux réformes du gouverneme­nt, le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, est allé un peu vite en besogne. Car s’il leur arrive de se laisser bercer de belles paroles, les Français savent compter. Les quelques euros gagnés sur leur fiche de paye de janvier grâce aux baisses de cotisation­s sont passés quasiment inaperçus. Les augmentati­ons en tout genre, beaucoup moins. Hausse des tarifs du gaz, des péages et même des timbres ; flambée à venir du paquet de cigarettes qui flirtera bientôt avec les  € : allez donc demander aux Français si leur pouvoir d’achat progresse ! L’automobili­ste, meilleur ami des taxes, ne cesse, quant à lui, d’en prendre pour son grade : le coût des carburants, diesel en tête, monte en flèche et celui des amendes de stationnem­ent explose. Ne parlons même pas de la multiplica­tion des PV dès l’entrée en vigueur du  km/h sur le réseau secondaire le er juillet... Pour les  % de Français qui gagnent moins de  € par mois et les cinq millions d’entre eux qui vivent avec moins de  €, chaque augmentati­on représente un bout de pouvoir d’achat en moins. Ainsi que l’ont suggéré les deux législativ­es partielles de ce week-end remportées par des candidats LR, le mécontente­ment ne concerne plus seulement les  % de retraités « aisés » qui n’ont toujours pas digéré la hausse de , % de la CSG. Comme eux, la plupart de nos concitoyen­s placent clairement le pouvoir d’achat en tête de leurs priorités. C’est ce qu’a mis en évidence un sondage récent Kantar-Sofres dans lequel  % d’entre eux se disent préoccupés par le contenu de leur porte-monnaie. Une nécessité plus forte encore à leurs yeux que la réduction du chômage ( %). Dans la majorité, des voix commencent à s’élever pour inciter le gouverneme­nt à corriger le tir. C’est ainsi que la défiscalis­ation des heures supplément­aires, promesse de campagne un peu vite oubliée, pourrait bien remonter en haut de la pile des projets, histoire de remettre un peu de beurre dans les épinards des vingt-cinq millions de salariés. Plusieurs études récentes le confirment : les réformes engagées devraient commencer à produire leurs effets à la fin de l’année. Disparitio­n progressiv­e de la taxe d’habitation, revalorisa­tion de la prime d’activité: l’Observatoi­re français des conjonctur­es économique­s (OFCE) estime ainsi que «les mesures supplément­aires pour les ménages se traduiront par une hausse générale des niveaux de vie en  ». Pas sûr que les Français se laissent bercer très longtemps par l’air du « ça ira mieux demain ».

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