Lancement du Falcon Heavy : décollage et atterrissage réussis
Premier tir depuis la Floride pour la nouvelle fusée Falcon Heavy, première réussite hier soir pour l’Américain Elon Musk, patron de la Société SpaceX. L’aboutissement de plus de dix ans de travail, affichant ainsi l’ambition de l’entreprise de préparer des vols habités sur Mars. L’ensemble composé de deux boosters et d’un propulseur principal a décollé à 21 h 45 heure de Paris de Cap Canaveral (Floride) après trois reports de tir. La charge installée dans la fusée n’est autre que la première Tesla (voiture électrique) du milliardaire, dans laquelle se trouve un mannequin équipé de la nouvelle combinaison spatiale de SpaceX. Le tout avec Space Oddity de David Bowie qui tournera en boucle. Sur YouTube, 1 500 000 de personnes suivaient le live stream. Après avoir atteint 15 000 km/h, la fusée a largué ses deux boosters qui sont revenus sans encombre à Cap Canaveral et se sont posés en douceur à 21 h 55. Mais à 22 h, le flux vidéo a coupé à cause des vibrations. On apprenait cependant que la charge s’était bien séparée à plus de 180 km d’altitude : le roadster de Tesla poursuivait alors sa route vers une orbite solaire lointaine (direction Mars ?). A 23 h 30, nous ne savions toujours pas si le troisième éléments avait pu se poser sur la barge qui l’attendait au large de Cap Canaveral. Falcon Heavy, qui mesure 70 mètres de hauteur sur douze mètres de largeur, est complexe. Constituée de trois fusées Falcon 9 assemblées frontalement, elle a été propulsée par 27 moteurs Merlin qui «génèrent plus de 5 millions de livres (2 500 tonnes) de poussée au décollage, ou l’équivalent de 18 Boeing 747 », explique SpaceX. Ce lanceur est seulement surpassé par la fusée Saturn V de la Nasa qui a emporté des astronautes des missions Apollo vers la Lune à la fin des années 1960 et au début de la décennie 1970.