Nice s’offre une manita
Les Aigles ont mis du temps pour matérialiser leur large supériorité face à de faibles Strasbourgeois (5-0). Mais ils font un nouveau pas vers les play-offs
Quoi de mieux pour se relancer que d’affronter une lanterne rouge restant sur cinq défaites consécutives ? Forcément, Nice démarre la rencontre avec la possession de palet, mais de façon assez prudente dans les risques offensifs. Les Strasbourgeois ont un mal fou à aller dans le camp adverse. Mais le premier arrêt est pour Khoroshun sur une tentative de Brenton. Stan Sutor s’énerve contre les arbitres, pendant que le danger s’accentue sur les cages de Chabera. En toute logique, Switzer ouvre la marque sur un tir dévié de Belisle (1-0, 8’). Pas de quoi aider des Alsaciens en manque de confiance, où seul Nikkila tente quelques feintes sans effet devant le portier des Aigles. Une domination récompensée par un bis-repetita de la première réalisation niçoise. C’est cette fois Romain Carpentier qui profite de la tentative de Kubus à la dernière seconde du T1 (2-0).
Sutor : « On a fait le boulot »
On dit souvent que le troisième but de la rencontre est le plus important. Pour donner définitivement le vainqueur ou pour relancer du suspense. Chaque équipe a pu profiter du même contexte pour scorer : une double supériorité numérique. Strasbourg l’a eu en premier. Mais la circulation n’est pas fluide et Nikkila tombe sur un énorme Khoroshun (27’). Nice montre que les joueurs de Sutor sont plus en confiance. Après quelques minutes de feu, Hrehorcak donne un caviar un Hamrak qui n’a plus qu’à conclure dans le but vide (3-0, 30’). Dès lors, le reste du T2 est plus marqué par le choc entre Sulc et un arbitre, qui se relèvera tant bien que mal malgré une douleur à l’épaule, que savoir qui va prendre des points dans ce match. Daniel Bourdages tente de remobiliser ses troupes afin de sauver l’honneur. Le score aidant, le dernier tiers est plus débridé, avec moins de temps morts. Mais l’imprécision des deux équipes ne permet pas au public de Jean-Bouin de voir des occasions nettes. Pourtant le Kop continue de chanter, devant les trois points qui tendent les bras à son équipe. Ils auront l’occasion d’exploser quelques minutes plus tard après un numéro de Tomas Andres (4-0, 53’). Vondracek conclut une partie largement dominée par les Aigles (50).
Un succès qui satisfait Stan Sutor, mais l’entraîneur a déjà quelques axes de travail pour les deux semaines à venir. « On a fait le boulot. Il y avait de la frustration en début de match. Le deuxième but nous a fait beaucoup de bien. C’était important car Strasbourg est une équipe défensive, dure à jouer quand elle mène ». Une victoire limpide, mais un match moins abouti que contre Rouen et Gap. La soirée aurait pu être parfaite si Mulhouse n’avait pas créé la surprise en battant Rouen. Même si Nice est plus que jamais maître de son destin, la qualification pour les play-offs ne se décidera qu’en toute fin de saison régulière.