Monaco-Matin

Azur TV, reflet de la vie locale de plus en plus regardé

Une étude Médiamétri­e réalisée il y a quelques semaines montre l’affection que le public a pour la petite chaîne montante qui a fait des petits... Rencontre avec son président Hervé Raynaud

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Que de bonnes ondes pour la télévision locale Azur TV depuis sa création en septembre 2013 sur la zone Saint-Tropez - Mercantour - Nice - Menton. La petite télé n’a cessé de croître, avec, en 2017, le lancement de pas moins de deux nouvelles chaînes, Var Azur à Toulon et Provence Azur à Marseille. Des chaînes dont le contenu hebdomadai­re est produit à 80 % localement, par des équipes au contact du milieu local de toute la région. Gros temps fort sur la grille, la Grande émission (1), tous les jours à 18 h 30, rendez-vous quotidien itinérant et enregistré chaque semaine dans un lieu différent, qui rassemble invités et chroniqueu­rs. Avec ses rendez-vous d’actualité quotidiens à partir de 19 h, ou encore avec des émissions magazine autour du cinéma, de l’actualité culturelle locale, de la gastronomi­e de la région, de découverte, la chaîne a su séduire une belle audience. Par ses émissions de proximité, basées sur les racines locales. Selon une étude Médiamétri­e, 220900 Azuréens déclarent, dans les A.-M. avoir déjà regardé Azur TV. Soit 45 900 de plus que l’an dernier. Pour Var Azur, qui n’a pas encore un an, l’étude démontre que 150 800 Varois ont déjà regardé la chaîne, au moins une fois. Et les deux chaînes jouissent d’une belle notoriété, toujours grandissan­te (lire notre encadré). Et cette année ? Azur TV souhaite faire encore mieux. Avec trois nouvelles émissions, et beaucoup plus de direct, la petite chaîne qui monte espère bien gagner et fidéliser le coeur des téléspecta­teurs locaux. Le point sur les projets d’Azur TV avec son président, Hervé Raynaud.

Aujourd’hui, Azur TV, c’est qui, et c’est quoi ?

Aujourd’hui Azur TV c’est une équipe d’une vingtaine de personnes à Nice mais aussi une autre dizaine à Toulon et une vingtaine de personnes à Marseille. On a une belle notoriété. Nous répondons aux attentes des gens : la proximité, nos racines, la tradition, le local, c’est notre cible. C’est une télé «bien-être» pour montrer que, quoi qu’il en soit, quoiqu’il se passe, on habite une belle région. Une télé qui, quand on la regarde, va peut-être nous faire voir… quelqu’un qu’on connaît ! Un voisin, le boulanger du coin de la rue, un pêcheur qu’on croise tous les matins…

Le maître mot, c’est proximité... Oui, et aussi « rendez-vous ». C’est une télé de rendez-vous. Les gens sont très friands de magazine, de reportage, d’immersion, au coeur de leur environnem­ent, avec des gens qu’ils connaissen­t mais redécouvre­nt, voire découvrent… À Marseille où on a ouvert le  mai  on a déjà une notoriété de , % ! C’est étonnant ! C’est que les gens aiment se retrouver sur leur chaîne.

Du changement cette année ? Depuis le er janvier on a trois nouvelles émissions. L’une, Métro , parle de ce que la Métropole a fait en cinq ans de vie dans chacun

de ses villages. La deuxième, Eco Azur, donne la parole aux startups ou jeunes entreprise­s pour mettre un coup de projecteur sur ces entreprene­urs locaux, qui souvent, ont besoin d’un coup de pouce pour démarrer. Parce que notre ligne éditoriale, c’est aussi ça, la promotion des initiative­s des acteurs locaux. Et puis la troisième c’est Côté culture. C’est un panorama du monde artistique local du moment, les dernières expos, les artistes, les spectacles…

Ce sont des émissions en plus sans en abandonner d’autres ? Oui. Le but c’est d’élargir notre grille en enlevant les rediffusio­ns. Notre objectif cette année est de faire plus de direct. Par exemple se lancer dans la captation de pièces de théâtre de jeunes talents, de jeunes humoristes locaux, dans les petits théâtres. Des directs aussi sur de grands événements. Par exemple, les  et  février on aura un direct sur les Corsos du carnaval. On a tous les soirs un JT à  h à Marseille, à Toulon et à Nice. Et puis à  h , on fait un condensé de ces JT pour faire un JT régional de  minutes. Les gens qui le veulent peuvent tout savoir d’Avignon à Menton. Et on fait un face à face hebdomadai­re le vendredi à  h .

La recette de la réussite , au final, c’est quoi ? La force d’Azur TV c’est que c’est une équipe de copains, avec une expérience de  ans dans la télé. Au départ on était sur le Câble, depuis  et jusqu’à . À l’époque, mes employés sont devenus eux aussi patrons, nous sommes du coup aujourd’hui quatre actionnair­es. Et on s’est lancé dans l’aventure Azur TV… Avec une rédaction de  ans d’âge moyen. Des jeunes talentueux, on leur donne leur chance, on les forme. Notre chance c’est d’être une équipe. Et puis il y a notre ligne éditoriale : la promotion des actions locales. Notre principe c’est de donner la parole à tout le monde. En plus, on est sur un bassin avec un potentiel de , millions de téléspecta­teurs… Le but, c’est que ceux qui nous regardent ressentent ce qui est notre slogan : « C’est ma télé locale ! ». 1. Sur Azur TV, présentée par Sébastien Sérrano et Thierry Mesnage. Sur Var Azur, présentée par Morgane Las Dit Peisson et Philippe Salciccia.

 ??  ?? Hervé Raynaud, président d’Azur TV, se réjouit de la notoriété de la chaîne locale. (Photo Cyril Dodergny)
Hervé Raynaud, président d’Azur TV, se réjouit de la notoriété de la chaîne locale. (Photo Cyril Dodergny)

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