Monaco-Matin

Jean-Louis Grinda livre sa vision

Les colistiers de Jean-Louis Grinda ont présenté leur programme hier, salle Gaston-Médecin, sur un ton décalé. Le groupe des 24 a su être tantôt musette, tantôt fin politique. Le tout en un acte

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Àla fin de l’envoi, il touche ! Jean-Louis Grinda a été le dernier à prendre la parole, hier soir, au meeting de la liste Union monégasque. Une mise en scène classique où l’ensemble des colistiers, des nouveaux en politique aux plus expériment­és des conseiller­s nationaux sortants, ont pris successive­ment le devant de la scène pour présenter un volet du programme qu’ils défendent. Mais l’heure n’était pas à la politique spectacle ; et quand on additionne le nombre d’artistes ou profession­nels de la scène de cette liste (une première dans l’histoire de l’Institutio­n), on est forcé de comprendre que l’objectif n’était pas de faire le show ; bien plutôt de donner une vision pour le Monaco dans trente ans. Un Monaco qui tient sa richesse de l’influence des autres. Un Monaco qui doit aujourd’hui trouver un nouveau dynamisme économique avec une Union européenne qui respectera son identité. Il y avait des conviction­s, des démonstrat­ions fines, des répliques implacable­s aux deux opposants Béatrice Fresko-Rolfo et Stéphane Valeri. Trois intermèdes musicaux ont été pure poésie: le meilleur fut Eric Lerouge qui interpréta C’est extra de Léo Ferré, tandis que Bernard Pasquier ne résista pas à inviter à danser Allison Billaud, Martine Eva Rosticher et Audrey Bovini Le Joliff. Ce fut soudain léger, frais, musette, amusant, décalé. Un brin irréel. Des moments inclassabl­es dans le genre convenu et formaté du meeting de fin de campagne aussi long qu’un opéra. Et qui ont ponctué avec justesse la soirée pour que la prise de parole de Jean-Louis Grinda ne vienne pas au bout du bout de notre patience. Et ce fut tant mieux, car le leader d’UM fit, entre autres, une démonstrat­ion pertinente de la faiblesse de l’argument d’un «Conseil national fort». Plus qu’un tacle à Stéphane Valeri, un coup direct.

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 ?? (Photos Jean-François Ottonello) ?? Jean-Louis Grinda considère que vouloir un « Conseil national fort » sous-entend un gouverneme­nt du prince faible, ce qui « affaiblit la fonction suprême. Or sans prince, pas de Principaut­é ! »
(Photos Jean-François Ottonello) Jean-Louis Grinda considère que vouloir un « Conseil national fort » sous-entend un gouverneme­nt du prince faible, ce qui « affaiblit la fonction suprême. Or sans prince, pas de Principaut­é ! »

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