Interdit de séjour mais accro à Monaco
Un Français, résidant chez sa mère à Beausoleil, devait comparaître devant le tribunal correctionnel pour infraction à une mesure de refoulement. Absent à l’audience, les juges l’ont condamné à quinze jours d’emprisonnement avec sursis. Tout commence le octobre dernier : cet homme d’une trentaine d’années est interpellé par les policiers à la hauteur du , avenue du Berceau, une des voies frontalières avec la proche commune française. Quand il est interrogé, le jardiner-paysagiste ne se souvient plus de l’interdiction de territoire monégasque, notifiée le septembre . Puis, il associe sa présence à Monaco à une simple raison : faire des emplettes dans un commerce de Monte-Carlo. Enfin, il s’engage à ne plus remettre les pieds en Principauté. À la lecture de diverses pièces, le président Florestan Bellinzona rappelle que « le fautif est un récidiviste. Il avait été contrôlé par les policiers le mardi janvier, vers h , ivre sur la place du Canton. Au moment de décliner son identité, le célibataire avait donné un faux nom : celui de son frère. Il comparaissait le vendredi , menotté à l’audience de flagrance et il avait été condamné à une peine d’un mois d’emprisonnement assorti du sursis » (Monaco-Matin du lundi janvier). Il est évident que son passé judiciaire français, auréolé de condamnations, ne plaide pas en sa faveur. «Pourtant, notera le magistrat, les tribunaux ont tout tenté depuis pour l’aider à retrouver une vie sociale normale.» Finalement, le procureur Alexia Brianti constate que «le prévenu n’utilise pas cette intention à bon escient. Il venait pour acheter de la nourriture pour l’apporter à sa mère. Votre pédagogie n’a pas été comprise. La juste peine serait une sanction de quinze jours d’emprisonnement assortis du sursis ». Le tribunal suivra les réquisitions du ministère public. Comme les faits sont antérieurs à ceux reprochés lors de sa récente comparution à l’audience de flagrance, cette nouvelle condamnation ne viendra pas révoquer le sursis.