Les mesures phares du programme
Des forces recentrées sur leur coeur de
métier. – Retour sur le terrain de 4 500 policiers et gendarmes d’ici à 2022 grâce à la suppression des « tâches indues » (gestion des procurations de vote, gardes statiques des préfectures, extractions judiciaires, conduites aux urgences...) et l’externalisation de certaines missions vers le secteur privé ; au remplacement d’agents opérationnels par des agents administratifs pour des fonctions de soutien (2 500 postes dans la police, 1 500 dans la gendarmerie) et à la simplification et la dématérialisation de la procédure pénale, assorties d’un renforcement des pouvoirs des officiers de police judiciaire. Des forces respectées sur le terrain. –
Le gouvernement promet des sanctions effectives pour les auteurs d’agressions contre les forces de sécurité et de secours, une réaction systématique en cas de mise en cause injustifiée et un effort de formation des agents. La réforme intègre également un plan immobilier triennal (2018-2020) de 900 M€ (près de 1,5 milliard sur cinq ans) et des crédits d’équipement de 150 M€/an pour la police, de 143 M€/an pour la gendarmerie. Il s’agit notamment de 15 000 voitures et 50 000 gilets pare-balles pour la police, de 15 000 voitures et 20 000 gilets pare-balles pour la gendarmerie, ainsi que d’armes non létales, comme des pistolets à impulsion électrique, pour les deux. Des forces mieux « connectées ». – Déploiement de 110 000 tablettes d’ici à 2020 (60 000 dans la gendarmerie, 50 000 dans la police) et de 10 000 caméras piétons supplémentaires d’ici à 2019 ; doublement des effectifs dédiés à la lutte contre la cybercriminalité avec 800 agents supplémentaires en cinq ans, une nouvelle stratégie et de nouveaux logiciels ; mise en place de services dématérialisés pour les usagers, notamment pour certaines plaintes, préplaintes ou signalements, notamment pour les agressions sexuelles.
Des coopérations renforcées. – Mission parlementaire sur un partenariat renforcé avec les sociétés de sécurité privées ; association de tous les maires à l’élaboration de stratégies de lutte contre la délinquance et développement de la Garde nationale (10 000 réservistes dans la police, 30 000 dans la gendarmerie).