Porsche Targa GTS : s’il ne devait en rester qu’une…
La 911, n’en déplaise aux nouveaux arrivants Cayman, Macan, Panamera et consort – reste le fier porteétendard Porsche… Parmi ses déclinaisons, la Targa 4 GTS vaut le détour. Architecture unique, arceau inimitable, toit escamotable en 15 secondes à l’arrêt. Et un profil si sensuel… Comparée à la Carrera S, on gagne un sacré step. Elle se distingue par son bouclier redessiné, sa jupe plus basse, ses prises d’air agrandies. Le fond des optiques vire au noir, comme l’arceau (sur demande), habituellement gris anodisé. Les jantes gagnent un écrou central. Vraie « GT », cette Targa 4 roues motrices peut enchaîner voyage au long court à ciel ouvert et montée de col enneigé. L’infodivertissement, revu, cadre enfin aux canons d’exigences d’un Porschiste éclairé. La GTS s’adresse aux puristes : coloris distinctifs (peinture rouge carmin, surpiqûre de sellerie spécifique) ; volant Alcantara ; réglages pointus (10 mm plus basse, voies élargies) ; puissance du flat6 de 3.0 litres biturbo de la Carrera S majorée de 20 ch (450 ch). Côté perfs’, elle se paye le 0 à 100 km/h en 3,7 s ! Mieux qu’une ancienne 911 Turbo. Et sait contenir sa conso sous les 10 litres. Depuis l’arrivée des turbos, la sonorité perd en caractère. La “roque attitude” est heureusement préservée avec les clapets actifs. L’agrément, avec la boîte PDK, flirte avec la perfection. Équilibrée, la GTS flatte l’ego du « pseudo-pilote». L’expression «faire corps avec l’auto » prend ici tout son sens. Grâce aux roues arrière directrices (option), couplées aux barres antiroulis actives (PDCC, 5508 €), le châssis est ultrarigoureux. Le tracé de la course Mille Miglia italienne a été un parfait terrain de test. La GTS s’est jouée des dangers avec une agilité phénoménale. Quelle polyvalence ! S’il ne fallait en choisir qu’une, sans considération de tarif (149 015€), notre choix se porterait sur elle.