« J’aimerais vieillir comme Aznavour »
Sting, président d’honneur des 33es Victoires de la musique, sortira un nouvel album courant avril
Sting est le président d’honneur des 33es Victoires de la musique, présentées par Daphné Bürki et diffusées ce soir en direct sur France 2. L’artiste britannique se confie sur son lien à la France. Pourquoi avoir accepté cette proposition ? J’ai d’abord été très surpris, puis enchanté, et j’ai réalisé que c’était un grand honneur, car je ne suis pas français alors que le président l’a toujours été. Je prends donc ma mission très au sérieux. Je pense que je vais devoir faire un petit discours en français, mais je n’en sais pas plus pour le moment. Je suis toujours curieux à l’idée de faire des choses nouvelles et je n’ai jamais été président ! Écoutezvous de la musique française ?
Mes compositeurs classiques favoris sont Claude Debussy, Maurice Ravel, mais aussi Erik Satie. J’ai beaucoup écouté Jacques Brel, j’apprécie la chanson traditionnelle française. Et il y a mon grand ami Charles Aznavour, nous avons chanté plusieurs fois ensemble. Je le respecte beaucoup. J’aimerais pouvoir continuer à chanter et vieillir comme lui. Il y aura un hommage à Johnny Hallyday : que représentetil pour vous ? J’ai été très touché par ses funérailles, c’était une icône, l’Elvis français. J’admire aussi le fait qu’il ait rempli le stade de France aussi souvent ! Vous avez une relation particulière avec la France, pourquoi ? Nous sommes voisins ! J’ai appris le français à l’école. Très tôt dans la carrière du groupe Police, le public français nous a accueillis chaleureusement, je lui en suis reconnaissant. Nous jouions dans de petits clubs, comme le Gibus ou le Bataclan. Et Paris est une ville romantique, j’adore y marcher pendant des heures.
Qu’en estil de votre nouvel album, 44/876, prévu pour avril, avec la star jamaïcaine Shaggy ?
Le reggae a eu une influence majeure sur moi. J’ai écrit en Jamaïque mes chansons les plus célèbres, dont Every
Breath you Take. Nous nous sommes rencontrés il y a quelques années. Lorsqu’il m’a apporté la chanson Don’t
Make me Wait, j’ai trouvé le titre très accrocheur. Nous avions tellement en commun que nous avons fini par collaborer sur un album entier. Nos voix sont extrêmement différentes, mais elles se mêlent d’une façon surprenante. Et pour moi la surprise est quelque chose d’essentiel.