Le bassin niçois : un marché actif Zoom
Comme sur l’ensemble du marché immobilier français, le bassin niçois affiche un bilan dynamique. Quelles perspectives ?
A lors qu’au cours des douze derniers mois, certaines villes de France ont subi des hausses de prix à deux chiffres, faisant littéralement flamber le marché, l’augmentation est restée plus modérée sur Nice (en moyenne 4 % de hausse). Une évolution qui, associée à la bonne dynamique des ventes sur le secteur (+12 % de ventes entre 2016 et 2017), confirme l’entrée dans un nouveau cycle. Dans son bilan de l’immobilier existant en 2017, la Fnaim Côte d’Azur indique que le prix moyen au m2 des appartements revendus en 2017 s’estimait à 4 289 € (contre 4 124 € en 2016) et la Fédération s’attend à une hausse généralisée des prix de l’ordre de 2 %, en 2018, sur l’ensemble du département. Concernant le neuf, la Fédération départementale du BTP rappelle qu’à la fin novembre 2017, la construction de logements affichait une progression de près de 40 % sur un an. Des résultats encourageants, dont l’évolution sera probablement moindre, le volume de production devant être moins actif.
Point de vue général
Selon les dernières analyses du site MeilleursAgents, le prix au mètre carré d’une maison à Nice est estimé à 4 560 € en moyenne, avec une fourchette allant de 3 420 € à 6 841 €. Tout naturellement, les variations se font en fonction des quartiers, et Nice compte de nombreux secteurs privilégiés : quartiers traditionnels et nouveaux espaces, en pleine mutation urbanistique. Les récentes estimations du site peuvent surprendre puisque c’est aux alentours de la rue de France que les prix augmentent. Ici, on atteint, en moyenne, les 5 474 € du mètre carré, suivi de près par le secteur Cremat / Saint-Roman, à 4 603 € du mètre carré en moyenne. Les secteurs à proximité des transports, des principales commodités, mais également en lien direct avec les zones de développement économique sont très demandés. Concernant la location, Nice fait partie du haut du classement, mais les prix restent stables depuis plusieurs années maintenant. Le dernier baromètre national des loyers indique d’ailleurs une légère baisse. On passe ainsi de 495 € à 493 € de loyer en moyenne pour un studio, de 658 € à 651 € pour un T2 et de 847 € à844€ pour un T3. D’autre part, si l’on s’appuie sur une analyse géographique de la location, certaines zones sont également plus plébiscitées, avec une demande qui se concentre notamment sur Nice Ouest, le quartier de la Lanterne, Sainte-Marguerite ou encore Riquier. Mais le paysage immobilier niçois est d’ores et déjà en train de muter.
Les grands projets
La ville s’engage depuis plusieurs années dans le développement d’une nouvelle vision urbanistique, qui prend en compte les enjeux futurs : développement durable, cité intelligente, création de lien social, agriculture urbaine, activité économique renouvelée… Ainsi, les différents projets actuellement en cours sur la commune, sont tous porteurs de cette nouvelle dynamique : seconde ligne de tramway, Opération d’intérêt national ÉcoVallée de la Côte d’Azur, technopole urbaine de Nice Méridia, quartier d’affaires – pôle multimodal - parc des expositions – Grand Arénas, projet de la Gare Thiers, nouvel espace de vie dans le quartier de la Gare du Sud… À titre d’exemple, à l’ouest de la ville, l’environnement devrait changer de visage avec le nouveau quartier Joia Méridia. Il est imaginé comme un lieu de vie « mixte et
convivial », qui s’inscrira dans les démarches ÉcoCité et smart grid, dans lesquelles la Ville de Nice est d’ores et déjà très engagée. En termes de logements, cela représentera 73 500 m2 de surface de plancher, 800 logements avec une répartition entre secteur libre, prix maîtrisés, accession sociale et locatif social, le tout au coeur d’une architecture innovante. En effet, les logements seront à 70 % traversants ou biorientés, ce qui permettra un ensoleillement direct, la consommation énergétique sera inférieure d’au moins 20 % aux exigences de la norme RT 2012, la production solaire sera intégralement autoconsommée et les besoins de chauffage assurés par une centrale de production géothermique. •