Black Panther : un super héro engagé

BLACK PANTHER

De Ryan Coogler (USA). Avec Chadwick Boseman, Michael B. Jordan, Lupita Nyong’o. Durée :  h . Genres : action, aventure, science-fiction, fantastique. Notre avis :

L’histoire

Après les événements qui se sont déroulés dans Captain America : Civil War età la suite de la mort de son père, T’Challa (Chadwick Boseman) revient chez lui prendre sa place sur le trône du Wakanda. Mais lorsqu’un dangereux ennemi (Michael B. Jordan) surgit, son destin est mis à rude épreuve...

Notre avis

Imposer son univers tout en respectant le contraignant cahier des charges propre aux Marvel. Rares sont les réalisateurs à réussir ce tour de force. Ryan Coogler fait désormais partie de ce cercle fermé, au point de gratifier les fans (et les autres) d’un film étourdissant autour de la fameuse panthère noire, toujours incarnée avec fougue par Chadwick Boseman. Multipliant les effets virtuoses, brassant plusieurs types de cinéma, de l’espionnage dans un casino façon James Bond, gadgets à l’appui, à la bataille finale, parfait mix entre Matrix, Braveheart et Star Wars, le réalisateur de Creed : L’Héritage de Rocky Balboa redémontre également sa capacité à filmer des duels à mains nues ou à l’arme blanche. En sus de l’action, Black Panther se démarque par sa représentation du monde. Le Wakanda, pays imaginaire, est le miroir culturel d’une Afrique tiraillée entre tradition et soif technologique. Opposition marquante, traitée subtilement comme la réflexion sur les minorités, la place des femmes... et le fait de s’ouvrir au monde. En n’hésitant pas à inverser les rôles : l’Américain devient l’étranger, ni à donner une réelle épaisseur à son bad guy (Michael B. Jordan, fidèle de Coogler est impressionnant) ou à tous les seconds rôles (Forest Whitaker ou Letitia Wright brillent dans leurs scènes respectives), ce superhéros, rugissant et divertissant griffe la bienpensance jusqu’à imposer sa vision d’une société moderne. De quoi lancer en beauté un nouvel arc de la célèbre franchise.