« Licence obligatoire pour le Levothyrox : une première en France »
Me Anne-Catherine Colin -Chauley, fondatrice de l’association Alerte thyroïde, a été reçue hier au ministère de la Santé. Notre position est claire : le p.-d.g. des Laboratoires Merck ayant annoncé qu’il ne fabriquerait plus au-delà de l’ancienne formule du Levothyrox – au prétexte que l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) le lui aurait interdit – nous demandons aux autorités publiques de reprendre la licence obligatoire de l’ancienne formule du Levothyrox et de le faire fabriquer par un autre laboratoire. Soit par le laboratoire public qui se trouve à Nanterre (Hauts-de-Seine), soit par le laboratoire Patheon à Bourgoin-Jallieu.
Quid du brevet détenu par Merck jusqu’en ? On s’en fiche, sachant que la licence obligatoire permet de suspendre le monopole d’exploitation associé à la détention d’un brevet.
Cet outil a-t-il déjà été utilisé ? Pas à ma connaissance. C’est une première en France.
Vous semble-t-il justifié ? Oui, et nous souhaitons une réponse rapide des autorités. On peut toujours nous affirmer que la nouvelle formule est meilleure, il reste qu’elle ne convient pas à une majorité de patients. Ce chiffre est biaisé ; c’est très compliqué de faire un signalement. Lorsque l’on participe à des réunions publiques, on s’aperçoit que près de % des patients subissent ces effets. De toute façon, même s’ils ne sont que %, il n’est pas question de les laisser comme ça dans la nature. Les gens souffrent. Et tous n’ont pas la possibilité, comme moi qui habite les Alpes-Maritimes, d’aller chercher l’ancienne formule en Italie.