Voyage dans l’univers pour élèves turbiasques
Jeudi, une centaine d’élèves de l’école – les classes CP/CE1, CE2/CM1, CM1 et CM2 – et leurs professeurs ont passé l’après-midi dans les étoiles. Voyageurs immobiles sagement installés dans la salle polyvalente, ils ont été emportés dans l’Univers par deux astronomes turbiasques de renommée internationale : Alessandro Morbidelli, découvreur de l’astéroïde qui porte désormais son nom (5596Morbidelli) et Bruno Lopez, le « père » de Matisse : l’instrument révolutionnaire qui, en cours d’installation au Chili, va décupler la puissance de 4 télescopes pour zoomer à 1500 années-lumière et observer les nébuleuses de gaz et de poussières où se forment les planètes. Cette rencontre avait été soigneusement préparée avec Arzu-Marie, responsable de la médiathèque : en janvier, les enfants y avaient visité l’exposition «Double Hélice» qui, en quelques photos saisissantes, retrace les liens qui nous unissent au cosmos. Puis ils ont travaillé et préparé leurs questions : 47 au total, qu’ils ont présentées aux astronomes à travers 7 thèmes : l’origine de l’univers, la vie des étoiles, les trous noirs, la formation des planètes, comment voir les planètes, les nébuleuses, la vie ailleurs.
Des poussières d’étoiles
Autant de supports pratiques à des échanges très interactifs, au cours desquels les enfants se sont intéressés au big bang, voilà 13,5 milliards d’années, étonnés du nombre énorme – 300 milliards –
de galaxies et de leur forme plate et ont été rassurés quant aux conséquences pour la Terre de la rencontre inéluctable, dans un futur lointain, de notre voie lactée avec la galaxie d’Andromède. « Les planètes et étoiles sont si éloignées que les deux galaxies se rencontreront pour en former une plus grande », a répondu Morbidelli. Ils ont appris que, en revanche, la mort de notre Soleil, dans quelque 4 milliards d’années, entraînerait inexorablement celle de notre planète bleue, absorbée par notre astre solaire transformé en géante rouge avant de finir en naine blanche. La bonne nouvelle concernant les étoiles – qui finissent différemment selon leur masse – est que, en mourant, elles expulsent dans l’espace des particules qui permettent la formation de nouvelles étoiles et planètes. Et que sans elles, il n’y aurait ni Terre, ni hommes. Chacun de nos atomes porte la mémoire que nous sommes des poussières d’étoiles.