Monaco-Matin

Fiona Ferro franchit le cap

La joueuse niçoise, 285e mondiale, vient de remporter son premier tournoi dur indoor sur le circuit profession­nel. Une belle performanc­e sur une surface qui n’est pas sa préférée

- SYLVAIN MUSTAPIC

Il est des victoires qui arrivent un moment où l’on ne s’y attend pas forcément. C’est un peu ce qui est arrivé à Fiona Ferro (20 ans, n°285 mondiale) la semaine passée. La licenciée du Nice LTC est allée décrocher son premier titre sur le circuit profession­nel sur dur indoor à l’occasion du tournoi de Grenoble (un 25 000 $). Une surface qui n’est pourtant pas celle sur laquelle la résidente de Valbonne est habituelle­ment le plus à son aise. «Parle passé, j’avais connu très peu de victoires en indoor. Je devais peut-être gagner deux matchs tous les quatre tournois », plaisante-elle. Sauf qu’en Isère, tout a très bien fonctionné pour elle dès son premier match gagné face à la Luxembourg­eoise Mandy Minella (ex-n°66 mondiale). « Je me suis sentie bien tout au long du tournoi. Sur les quatre premiers matchs, j’ai gagné assez confortabl­ement au niveau du score grâce à un tennis agressif qui m’a permis de prendre mes adversaire­s de vitesse », relate-telle.

Déclic psychologi­que

Seule la finale a été plus compliquée à remporter pour la droitière, qui a dû lutter jusqu’au tie-break de la dernière manche face à la Luxembourg­eoise Eleonora

Molinaro (victoire 6-4 ; 6/7 ; 7/6). « Je ne la connaissai­s pas mais elle est très solide, avec un très bon revers. Le premier set n’a pas été top en terme de niveau

de jeu, mais ensuite ça a été une belle bataille. » Une bataille victorieus­e qui a libéré la jeune femme. « J’ai été soulagée quand je l’ai

emporté. J’ai joué ma première finale en 25 000 $ il y a environ trois ans, et depuis j’en ai joué plusieurs sans jamais gagner. Là, quand j’ai perdu le 2e set, je me suis dit que je n’allais jamais gagner, puis j’ai réussi à penser positif pour finalement gagner » ,détaille-t-elle. Ce qui a changé par rapport à ses échecs précédents à ce stade de la compétitio­n ? C’est dans la tête que ça se passe. «J’arrive à être plus relâchée, ce qui m’a permis d’être plus performant­e. L’approche mentale est différente, je me pardonne plus de choses, j’accepte de rater. C’était moins le cas par le passé », présente Ferro.

Objectif top 

Rentrée quelques jours sur la Côte d’Azur pour récupérer, elle repart dès aujourd’hui pour le Brésil, où elle enchaînera deux tournois sur terre battue à partir de lundi. « Les conditions seront différente­s, mais il faudra continuer à jouer un tennis agressif et trouver un équilibre. Mes meilleurs matchs, je les ai faits en allant chercher les points », prévient-elle. Pour la suite de sa saison, l’objectif est clair : rentrer rapidement dans les 200 meilleures joueuses mondiales afin de pouvoir participer aux qualificat­ions des grands Chelem et des gros tournois. « Pour le reste, c’est surtout au niveau de l’attitude, garder ce cap. Je suis en progrès sur cet aspect : être stable dans la tête », conclut-elle.

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(Photo S.M.) Fiona Ferro (à gauche) et son adversaire malheureus­e de la finale, la luxembourg­eoise Eleonora Molinaro.

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