«Humanité et fermeté pour les migrants»
Alexandra Valetta-Ardisson, députée LREM de la 4e circonscription
Invitée des déjeuners Cannes Radio-Nice-matin, Alexandra Valetta-Ardisson animera ce soir à partir de 19 heures en la salle Sainte-Catherine (17, place Bianchéri) à Breil-sur-Roya une réunion publique où elle évoquera le projet de loi « pour une immigration maîtrisée et un droit d’asile effectif » qui sera présenté en conseil des ministres le 21 février, ainsi que la création d’un groupe parlementaire sur les « conditions d’accueil des migrants » dont elle vient d’être nommée présidente.
Vous êtes présidente d’un groupe parlementaire sur les conditions d’accueil des migrants. Votre position personnelle sur le sujet ?
Je m’en tiens à la ligne édictée par Emmanuel Macron : humanité et fermeté. Il s’agit d’accueillir moins, mais dans de bonnes conditions, et cela n’est pas possible pour tout le monde. Il faut à la fois réduire les délais d’instruction des demandes d’asile, mieux intégrer ceux qui sont admis, et effectuer un énorme travail de reconduite à la frontière pour les autres, qui ne pourraient pas vivre sur notre sol dans des conditions décentes. Ce n’est pas être sans coeur que de reconduire à la frontière.
Comment faire un tri parmi tous ces gens qui ont quitté leurs pays ?
Il y a déjà le critère des pays classifiés, en guerre ou non. Un Syrien a toute légitimité à venir en France, mais on constate qu’un plus grand flux vient d’Albanie. Or, les migrants économiques ne sont pas légitimes, car nous ne pouvons tous les accueillir dignement. Il faut aussi arrêter de vider l’Afrique de ses forces, et lutter contre une mafia de passeurs qui fait croire à de pauvres gens que ce sera l’Eldorado en Europe.
Députée en vue depuis votre élection, nourrissez-vous des ambitions municipales, à Menton ou Grasse, où vous avez été conseillère municipale LR ?
Je n’ai aucune ambition municipale. Pendant la campagne des législatives, je me suis engagée à ne satisfaire qu’un seul mandat, pour lequel je suis à Paris quatre jours par semaine. C’est très compliqué d’être maire…