Les hôteliers niçois prudents
Sur la question de la concurrence, les hôteliers préfèrent rester prudents. « C’est toujours une nouvelle concurrence à partir du moment où on ouvre de nouvelles chambres », accorde un des directeurs qui a préféré garder l’anonymat. Cependant, il souligne que rien n’est encore joué : « Des projets d’hôtels, il y en a toujours eu, mais ils n’ont pas toujours été réalisés. Ça peut changer. Les financiers préfèrent avoir une garantie que le Parc des expositions va bien ouvrir. » Et c’est là, justement, que ça se complique. En janvier, le tribunal administratif de Nice a annulé le transfert du Marché d’intérêt national à la Gaude. Une décision prise suite à l’absence d’étude d’impact environnemental du projet (voir Nice-Matin du janvier). Or, cette annulation vient contrarier le projet du quartier d’affaires du Grand-Arénas et du Parc des expositions, prévus à l’emplacement du MIN. Une contrariété que le préfet des Alpes-Maritimes, Georges-François Leclerc, a tempérée. Un nouvel arrêté sera pris « mais fondé sur une étude qui sera faite sans délai », avait-il assuré.
« Si c’est juste pour construire des hôtels, ça ne sert à rien »
Quand bien même, le président du syndicat des hôteliers, Denis Cippolini, a souligné qu’ « avec le retard pris dans le déplacement du MIN, on risque de construire des hôtels avant même d’avoir de la rentabilité. » Un fait qu’un hôtelier de l’Arenas concède : « Pour construire des nouveaux hôtels, il faut ramener une nouvelle clientèle. Si la construction du Palais des expositions prend du retard, ils vont se remplir avec quoi ? Si c’est pour construire des hôtels juste pour les construire, ça ne sert à rien. On ne va faire que délayer la clientèle actuelle. Ça n’a aucun intérêt. »