Le District mène l’enquête sur « l’Arbitre vengeur » lors d’un match à Nice
Un jeune arbitre a-t-il bien commis un grave dérapage, samedi dernier, à La Lauvette (1) ? Auquel cas, quelle sanction sera prononcée contre lui? Verdict attendu à la mi-mars, lorsque les instances locales du football se prononceront. Le 10 février, lors d’un match de jeunes (U13) entre L’Entente Saint-Sylvestre et la Jeunesse sportive Juan-les-Pins, les oreilles du jeune arbitre ont sifflé. Mécontent des réflexions de certains parents, il était allé à leur contact à l’issue du match, avant de quitter le stade BabkinHairabedian. Une demi-heure plus tard, une quinzaine d’agresseurs est venue en découdre. Des coups ont été distribués. Aucune victime n’a été sérieusement blessée, nul n’a déposé plainte. Mais, selon des témoins de cette scène surréaliste, le jeune arbitre serait revenu « se faire justice » avec des connaissances.
Il risque la radiation
Pas question d’en rester là, pour le District Côte d’Azur. « La commission de discipline, qui s’est réunie mercredi, a transmis le dossier à la personne chargée de l’instruire », indique le président du District, Edouard Delamotte, contacté par Nice-Matin. « L’instructeur va rassembler l’ensemble des données relatives à l’incident, demander des éléments complémentaires aux clubs présents sur le site... On cherche à savoir. Il faut démêler le vrai du faux. » Le délai d’instruction, en pareil cas, est d’une quinzaine de jours. Une fois compilées toutes les infos, la commission de discipline convoquera le jeune arbitre et son accompagnateur pour les entendre. Selon Edouard Delamotte, elle devrait rendre sa décision vers la mi-mars. Un « arbitre vengeur » ? Le cas serait sans précédent connu sur la Côte. Édouard Delamotte prévient : « Si les faits sont réellement établis, ce jeune arbitre risque la radiation de son activité, et une suspension de toute fonction dans le football. » 1. Nos éditions des 12 et 13 février.