Deux classes d’écart
Malgré une performance encourageante, le Cavigal s’est incliné face à Villeneuve-d’Ascq. Mais il y a des motifs d’espoirs pour le nouveau staff niçois
Un premier et un dernier quart-temps réussis. Mais pourtant un sacré écart entre une équipe championne de France en titre et une autre qui va probablement quitter la Ligue féminine en fin de saison. Pour sa première sur le banc en tant que coach principal du Cavigal, Wani Muganguzi voulait que ses joueuses n’aient pas de regrets. Et il n’y en a pas eu dans les vestiaires de la salle Leyrit après la rencontre. D’entrée, les Nordistes cherchent à montrer leur supériorité. Mais les coéquipières d’Alix Duchet font preuve d’une vraie force de caractère pour passer de 39 à 12-9, et même de virer en tête après un petit quarttemps, profitant aussi de la faiblesse de l’ESBVA à trois points pendant dix minutes. Mais, quand la machine se met en route, les dégâts peuvent vite être importants. Les Niçoises perdent leur adresse, n’inscrivant que neuf petits points. Créant un écart qui sera rédhibitoire pour le match. Le duo Gomis-Akonga Nsimbo fait mal par sa science du jeu, son calme devant chaque situation. Les deux joueuses marqueront plus de la moitié des points de leur équipe (20 pour Gomis, 16 pour Akonga Nsimbo). Une belle performance pour la pivot en sortie de banc, tandis que Gomis justifie sur le parquet son statut d’internationale. Et donner un +11 à l’ESBVA à la pause.
Une abnégation positive
Un statut que doit digérer Alix Duchet. La capitaine du Cavi’ a mis du temps à se mettre à l’oeuvre, avec peu de réussite quand elle pénètre dans le cercle. Mais, comme ses partenaires, la joueuse ne lâche pas le match, bien aidée par une Antiesha Brown en grande forme (16 points et un 3/6 à trois points). Mais les Niçoises ne tournent qu’à 36 % aux tirs, assez rédhibitoire pour avoir une chance de faire un come-back qui auraient enflammé les supporters. Brouillonnes, elles arrosent un peu en tentant dès que possible. Mais cela dénote d’un état d’esprit irréprochable, à l’image de Wani Muganguzi. Très expressif sur son banc, il montre sa différence avec un Jimmy Vérove plutôt réservé. L’écart augmente malgré tout, passant à un moment à +15 (29-48). Par le passé, les Niss’Angels ont déjà pris plus de 30 points lorsque le verdict du match était tombé depuis longtemps. Mais pas cette fois, profitant aussi d’une baisse de régime des joueuses de Frédéric Dusart. Un dernier quarttemps remporté 16-10. De quoi, malgré la défaite finale (60-71), poser certaines bases pour la suite de la saison selon Muganguzi. « J’ai dit aux filles qu’on allait être jugé sur notre performance. Et on n’a pas baissé les bras. On s’est donné la chance d’avoir des balles pour revenir dans le match. Villeneuve-d’Ascq nous a respectées, et on leur a posé des problèmes ». Le nouveau staff devra travailler la communication en défense, et répondre de façon agressive à l’adversaire, pour pouvoir enfin obtenir des victoires. « On avance, on va devoir gagner », affirme un coach qui aimerait qu’une série démarre dès le 28 février à Charleville-Mézières.