Dominique Estrosi-Sassone : « Une prise de position caricaturale »
« C’est dans l’excès, une position caricaturale, comme on peut en connaître chez Henri Leroy, sur certains autres sujets au Sénat »... Dominique Estrosi-Sassonne souffle. La sénatrice, vice-présidente du groupe LR au palais du Luxembourg, ajoute : « J’ai déjà eu l’occasion de lui dire, notamment en réunion de groupes ». Et d’évoquer un autre sujet où le sénateur Leroy verse dans la caricature, selon elle, le logement social. « Plus de Dalo, plus de loi SRU ! Je pense qu’il vaut mieux, pour avancer, être un peu plus mesuré, humble et habile. C’est comme cela que l’on réussit à faire bouger les choses », assène-t-elle. Dans la missive de son collègue du Sénat, un terme la choque particulièrement. « Il dit que Caroline Reverso-Meinietti a été recrutée. Ça veut dire qu’elle a un contrat ? Ce n’est pas ça ! La démarche de Christian Estrosi était de faire appel à des personnalités de la société civile, sortir de l’entre-soi et s’ouvrir à des gens qui ont une expertise. Ce n’est pas un recrutement, c’est un mensonge. ! Quand on s’adresse à son président, on utilise les bons mots ». Par ailleurs, Dominique EstrosiSassone estime qu’il serait surtout judicieux « de tenir le président Wauquiez à l’écart de ces bisbilles. Toute cette excitation ne grandit personne ». Elle s’agace : « Laissons-le reconstruire une famille politique qui n’a pas encore tiré tous les enseignements de la présidentielle. Laissons le reconstruire une famille politique encore assez malade ». Enfin, la sénatrice des Alpes-Maritimes estime qu’Henri Leroy «n’a pas à se mêler de ces affaires niçoniçoises. On ne vient pas faire ingérence comme cela. Il n’a aucune légitimité à faire cette demande ». Une demande « incongrue », pense-t-elle. « Christian Estrosi a la légitimité ! En quoi se met-il en porte-à-faux avec sa famille politique des Républicains en ayant l’intelligence de s’entourer de personnes de la société civile qui peuvent avoir une vraie expertise ? » Pour elle, Caroline Reverso-Meinietti, n’est qu’« un prétexte pour enfoncer encore le clou »... Un clou qui n’a pas fini d’être enfoncé. Elle le sait. Elle le déplore...