En grève, les salariés de Galderma haussent le ton
Pour se faire entendre, les salariés de Galderma à Sophia Antipolis ont depuis le début choisi le respect et la dignité. La non-violence et la diplomatie. Depuis hier, léger changement de décor. La méthode douce faisant la sourde oreille, ils ont décidé de hausser le ton. De brûler des pneus, des palettes, et de craquer des fumigènes. De faire hurler des cornes de brume et d’arrêter les automobilistes pour les informer, occasionnant des ralentissements anecdotiques. L’épée de Damoclès qui plane au-dessus de leur tête n’a cessé de peser depuis cinq mois et l’annonce de la fermeture par le groupe Nestlé.
« Irrespectueux »
Les 550 salariés qui risquent leur poste ont tout essayé pour renverser la vapeur. En vain. Alors depuis hier, ils mènent un ultime combat. Une grève, reconductible jusqu’à mardi, pour rabâcher leur dégoût, leur colère et leur indignation. Le processus de négociation entre direction et représentants des salariés touche à sa fin mercredi. Une mauvaise nouvelle malgré quelques avancés depuis l’entame des discussions. « En l’état, je suis inquiète car je n’ai pas réussi à négocier des mesures qui me permettent de sécuriser les parcours et les projets professionnels de chacun des salariés qui vont perdre leur emploi, se plaint Nathalie Strauss, déléguée syndicale CFDT . Il y a eu quelques avancées depuis le (Photo J.-S. Gino-Antomarchi) début des négociations, mais on n’arrive pas à gommer les injustices. C’est irrespectueux. » Entre autres revendications, la représentante syndicale demande des mesures équitables pour l’ensemble des salariés.