Ses «meilleurs» souvenirs
ans, c’est aussi le moment de jeter un regard sur sa vie. Quel est le meilleur souvenir de votre enfance ? Mes premières visites aux États-Unis. Pas les toutes premières, j’étais trop petit. Je pense à celle de l’été , quand nous sommes allés en Californie et à Disneyland, avec mes parents et mes soeurs. J’avais ans, je comprenais mieux les choses. La découverte de l’Amérique de la fin des années soixante, une période turbulente, m’a beaucoup marqué. Les voyages que nous faisions en famille étaient formidables – en Irlande, en Angleterre et en Jamaïque notamment – mais celui-là l’était particulièrement.
Ce devait être un sacré périple, à l’époque ? Ce voyage a commencé au Canada. Nous avons fait la traversée en paquebot, depuis Liverpool, avant de remonter le Saint-Laurent jusqu’à Montréal. On a ensuite traversé le Canada en train pour arriver à Vancouver. De là, on a pris un avion jusqu’à Los Angeles.
Votre meilleur souvenir d’adulte, avant votre avènement ? Je conserve une petite nostalgie de ma vie d’étudiant. C’était encore aux États-Unis. C’est une période de la vie qui marque. Elle se composait de moments extrêmement sérieux et studieux, bien entendu, mais il y avait aussi un grand sentiment de liberté que je n’ai pas pu retrouver depuis. Chaque époque de la vie apporte de bons moments mais celle-ci est vraiment à part.
Et depuis douze ans que vous êtes à la tête du pays, quel est le meilleur souvenir que vous conservez à ce jour ? À part la naissance de mes enfants et mon mariage ? L’avènement lui-même a été un moment très émouvant. Je garde en mémoire de nombreux moments forts, comme les premières visites officielles, les débuts de ma fondation, le lancement des premiers grands chantiers à Monaco. C’est difficile de retenir un moment particulier.
Une rencontre, peut-être ? Nelson Mandela. Je l’ai rencontré avant de devenir chef d’État. Quand on rencontre une telle personnalité, on se sent très privilégié.