60 ans : quelle surprise!
D’une sculpture de glace place du Palais à la nef de la cathédrale, utilisée pour un spectacle visuel et musical inédit, voici les temps forts d’une journée de fête hier autour du prince Albert II
Une surprise a été réservée au souverain hier matin, place du Palais, pour son anniversaire. Le prince Jacques, la princesse Gabriella et leur papa ont découvert cette belle sculpture sur glace. Ethiersoir, troiscentspersonnes ont entouré la famille princière pour assister à un spectacle son et lumière en la cathédrale.
C’est un prince entouré de sa famille qui a fait son entrée en la cathédrale. Accompagné par son épouse, ses enfants, ses soeurs et plusieurs de ses neveux et nièces, le prince Albert II a célébré en public, hier soir, son soixantième anniversaire, entouré par 300 invités. Au programme : une représentation du spectacle «Éléments » conçu pour l’occasion et adapté à l’écrin qu’est la cathédrale. « Nous vous souhaitons nos voeux les plus affectueux, plein de bonheur au quotidien et de joie à partager » ,a souligné l’archevêque Bernard Barsi, en remettant au souverain un livre contenant plusieurs centaines de messages d’anniversaire des fidèles de la Principauté, au terme du spectacle.
Voyage sensoriel
Un spectacle inédit donc, son et lumière 2.0 baptisé « Éléments ». Verdict ? Au démarrage, le mythique air de Richard Strauss, Ainsi parlait Zarathoustra – emprunté par Kubric dans 2001, l’odyssée de l’espace – donne le ton grand spectacle. Celui d’un voyage sensoriel évoquant les quatre éléments, en utilisant les colonnes et le plafond de la cathédrale comme écran. Un effet plutôt réussi, dans un déluge de décibels et de lumières. On peut voir tantôt une végétation luxuriante fleurir le long des piliers, tantôt se retrouver dans un antre presque diabolique où les parois de la cathédrale s’embrasent dans un mur de flammes. Avant que le grand orgue n’entre en scène pour que, sur l’écran, l’édifice semble exploser, et laisser place à un ballet nautique porté par le Carnaval des Animaux de Camille Saint-Saëns, où l’on croise méduses et requins. Et que ne s’envolent des angelots. Du grand spectacle donc, avec un final – le plus réussi – chanté par le choeur. Il faut dire que tout ce que compte Monaco, ou presque, dans le domaine musical s’était lié sur ce projet porté par les équipes du diocèse. Au total, 150 artistes autour des organistes de la cathédrale, Jean-Cyrille Gandillet et Olivier Vernet : les Petits chanteurs, les choeurs de l’opéra de Monte-Carlo, la formation Monaco Brass issue de l’Orchestre philharmonique de Monte-Carlo, la pianiste Elizabeta Fringant, le choeur d’enfants de l’Académie de musique Rainier-III, l’orchestre des carabiniers du Prince, le quatuor Monoïkos et enfin, un groupe de dix chanteurs solistes. De quoi marquer cet anniversaire princier. La suite de ce 14 mars particulier, hier soir, devait prendre une tournure plus privée. Le souverain avait convié un cercle d’intimes, pour sa soirée d’anniversaire, au Palais.