Carte d’identité du créateur d’entreprise sur le secteur
Pour la première fois, le Forum de l’emploi de Menton proposait un espace dédié à la création d’entreprise. L’occasion de revenir sur les caractéristiques des nouveaux entrepreneurs locaux
Pour la première année, les participants au Forum de l’emploi de Menton ont pu visiter un village atypique, hier. Celui de la création d’entreprise. Composé de huit stands où rencontrer les principaux acteurs de l’aide aux nouveaux entrepreneurs. Parmi eux, l’incontournable plateforme locale « Initiative Menton Riviera », qui a aidé – pour la seule année 2 017 – 39 entreprises (53 nouveaux entrepreneurs). Et accordé 389 000 euros de prêts d’honneur, également répartis entre de la création pure, de la reprise, et de la croissance d’entreprise. Autant dire que la présidente – Sandra Paire – ainsi que le directeur – Cédrick Hérisson – sont bien placés pour dessiner le portrait type du créateur d’entreprise d’aujourd’hui dans le Mentonnais. Aperçu.
Âge
En moyenne, les personnes du bassin mentonnais qui fondent leur propre entreprise ont entre 40 et 45 ans. Expérience oblige. Des chiffres plus précis indiquent que 24 % d’entre eux ont moins de 30 ans. Tandis que 18 % ont plus de 45 ans.
Sexe
Le monde de l’entreprise se décline souvent au masculin. Mais la tendance est en amélioration, et le secteur mentonnais compte à ce jour 33 % de femmes créatrices.
Compétences indispensables
Pour se lancer dans une telle épreuve, il faut assurément répondre à un certain nombre de critères. S’ils ne sont pas remplis, Initiative Menton Riviera se chargera, du reste, de réorienter les candidats à la création d’entreprise vers une autre forme de travail. « On ne leur vend pas du rêve », clament les deux responsables. Attachés à faire un exposé des écueils possibles au plus vite. Ces critères, quels sont-ils? L’envie, essentiellement. « On ne compte évidemment pas ses heures, en tant qu’entrepreneur… » Et d’un point de vue technique, il est indispensable d’avoir réalisé en amont une étude de marché pour que le service ou le produit vendu soit en adéquation avec le territoire. Ainsi que d’être prêt à se tourner vers l’outil numérique. Nécessaire pour « réseauter » et se faire connaître.
Domaine(s)
Pour la plupart, les créateurs d’entreprises optent pour le « HCR », pour hôtels, cafés, restaurants. En totale adéquation avec l’économie locale, très tournée vers le tourisme. Les commerces de proximité, les sociétés d’aide à la personne ou encore l’artisanat sont également bien représentés.
Motivations
«Le premier facteur, c’est sans
aucun doute l’indépendance. Vient ensuite le désir de se lancer dans une aventure entrepreneuriale. Le territoire, attractif, compte aussi parmi les critères. Des gens viennent ici pour se lancer, soit dans de la reprise, soit dans de la création ». En revanche, c’est rarement le revenu qui intéresse les créateurs. « Leurs business plans sont souvent assez prudents. Et de notre côté, s’ils sont hors marché, on le leur dit. Il faut être en mesure de proposer un bon rapport qualité/prix. »
Statut juridique
Pour la moitié, ce sont des microentrepreneurs. Pour l’autre, des
statuts plus classiques : entreprise individuelle, SAS ou SARL.
Attentes
En règle générale, les fondateurs de société attendent des acteurs de la création d’entreprise qu’ils les accompagnent dans leur « parcours du combattant ». « L’archétype de l’entrepreneur, c’est qu’il brûle les étapes. Alors parfois, les créateurs sont dans une situation d’urgence quand ils sollicitent notre aide. Ils ont déjà signé un bail ou lancé toutes sortes de choses… »