Monaco-Matin

Europe: «Il n’y aura de texte présenté au Conseil national que s’il est favorable à la Principaut­é»

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Il y aura trois ans, le  mars, qu’ont débuté les négociatio­ns avec l’Union européenne. Où en est-on ? Je suis confiant dans le travail effectué par le gouverneme­nt et l’équipe de négociatio­n. Je suis très régulièrem­ent informé du déroulemen­t des discussion­s, notamment à chaque retour des réunions programmée­s à Bruxelles, toutes les sept ou huit semaines. C’est l’occasion pour moi de donner les orientatio­ns nécessaire­s. J’ajoute que, depuis le début des négociatio­ns, le gouverneme­nt s’est attaché à tenir informé le Conseil national de façon régulière. On ne peut pas préjuger, pour l’instant, du résultat final des discussion­s puisque l’on commence à peine à aborder les questions de fond. Et même au terme des négociatio­ns, et nous n’y sommes pas encore, nous aurons tout le temps d’apprécier si les dispositio­ns proposées vont dans le sens de l’intérêt général de la Principaut­é. Ce n’est qu’après que l’on décidera de notre engagement ou pas.

Quand devrait-on aboutir, ou pas ? Sans certitude, cela devrait être avant la fin de l’actuelle mandature européenne de M. Juncker, donc vers le printemps-été . Entrevoyez-vous déjà une issue positive pour la Principaut­é ? Je pense que l’on trouvera un accord qui sera bénéfique pour les deux parties. Nous connaisson­s actuelleme­nt une période de prospérité. C’est le meilleur moment pour négocier. Mais in fine, le projet d’accord ne sera présenté au Conseil national que si nous estimons que ce texte est positif pour la Principaut­é et assure la pérennité de celle-ci.

Êtes-vous d’accord avec le nouveau président du Conseil national sur les lignes rouges à ne pas franchir ? Évidemment, d’autant plus que c’est moi qui les ai fixées. En particulie­r au niveau de la priorité de l’emploi aux Monégasque­s. On n’y renoncera pas, quoi qu’il arrive. On ne changera pas la Constituti­on pour signer un accord. Il y a d’autres sujets de discussion­s mais celui sur la priorité de l’emploi est essentiel. Tout le monde est d’accord sur ce point.

Que se passerait-il si, pour une raison ou une autre, le Conseil national votait contre l’éventuel accord ? Nous allons tout faire pour éviter une telle situation. Le Conseil national continuera à être régulièrem­ent informé des avancées par le gouverneme­nt. Et je le répète, il n’y aura de texte présenté au Conseil national que s’il est favorable à la Principaut­é et à la population monégasque. C’est la responsabi­lité de mon gouverneme­nt. Encore une fois, vous faites référence à la rhétorique de campagne. Les candidats aiment dire que le gouverneme­nt ne les informe pas, qu’on ne les tient pas au courant, qu’ils sont la dernière roue de la charrette. Ce n’est pas vrai ! Le Conseil national est informé sur tous les grands sujets et les dossiers qui concernent la Principaut­é.

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